L’éclairage constitue une partie largement ignorée par les acteurs de la rénovation énergétique lors de la parution du premier texte exigeant un minimum d’efficacité énergétique pour la rénovation de bâtiment il y a dix ans. Il vient de faire l’objet d’arrêtés applicables dès 2018. Le Syndicat de l’Eclairage fait le point sur ces nouvelles références.
Les arrêtés récemment publiés sur l’éclairage intérieur public et privé représentent une opportunité pour rénover des installations obsolètes et pour réduire les consommations d’électricité liées à l’éclairage. Ils remettent à jour les prescriptions relatives à ces travaux dans les parties communes de l’habitat collectif et dans les bâtiments non résidentiels.
Ainsi, pour le résidentiel, les principales nouveautés s’étendent à l’éclairage des parties communes en habitat collectif (sauf l’extérieur) avec une obligation de gradation et d’extinction par la détection d’absence dans les couloirs, les parkings, etc. Dans le non résidentiel, l’arrêté impose de profiter des apports gratuits de la lumière du jour et abaisse le plafond de puissance installée pour l’éclairage.
Le Syndicat de l’Eclairage rappelle qu’il existe des offres d’aide au financement des travaux de rénovation de l’éclairage pour le secteur public ou privé. Les solutions techniques disponibles sont par ailleurs éligibles au dispositif des certificats d’économie d’énergie (CEE), si les luminaires sont conformes aux conditions. De plus l’ADEME, comme le Syndicat de l’Eclairage, la CAPEB et d’autres mettent gratuitement à disposition sur leur site des guides relatifs à la rénovation de l’éclairage intérieur.
Ergonomie et économie constituent les maîtres-mots de ces travaux. Pour chaque mètre carré rénové avec des LED performants et des automatismes de contrôle de lumière, les économies se chiffrent de 5 à 8 € par an par apport à une installation vieille de 15 ans. Une installation bien faite permet de plus aux utilisateurs d’ajuster l’éclairage à leur poste et d’améliorer ainsi leurs conditions de travail.
Si le Syndicat se félicite des avancées obtenues, il déplore cependant des exigences incomplètes et souligne que quelques progrès sont encore possibles car le ministère n’a pas retenu plusieurs propositions comme :
- de prescrire, dans l’habitat collectif, des dispositifs de gradation automatique de l’éclairage, afin de profiter des apports gratuits de lumière du jour et donc réduire les consommations, alors qu’il incite par ailleurs à augmenter les apports d’éclairage naturel ;
- de limiter la puissance installée pour l’éclairage des parties communes en habitat collectif ;
- de réguler l’éclairage des espaces extérieurs aux bâtiments d’habitation. Parkings, espaces verts, parties communes et circulations extérieures horizontales ou verticales sont donc autorisés à rester allumés toute la nuit ?
- d’appliquer les mêmes dispositions aux départements d’outre-mer.
Source : Syndicat de l’Eclairage