Le concept de rue scolaire commence difficilement à faire son chemin en France. Il vise à sécuriser les abords directs de l’école aux heures d’entrée et de sortie des classes. Un concept auquel on peut faire appel lors de l’élaboration d’un PDES (Plan de Déplacements Etablissement Scolaire) par exemple. S’il complique légèrement la vie des automobilistes, il présente de très nombreux avantages pour les enfants, accompagnés ou non, se rendant à l’école à pied ou à vélo et il est généralement très apprécié des parents.
Des mesures existantes pour les écoles
Les rues ou places fermées aux automobilistes les jours et heures de marché font partie de notre quotidien. Curieusement, les « rues scolaires », qui suivent la même approche, sont considérablement plus rares. Il ne s’agit pourtant pas d’interdire la circulation sur la voirie à longueur d’année, mais juste dans certains créneaux horaires les jours de classe.
En France, on se contente souvent d’un(e) auxiliaire de sécurité, armé(e) d’un simple panneau, pour permettre aux enfants et à leurs parents de traverser à un passage piéton proche de l’école. Et cela s’arrête la plupart du temps en même temps que l’école élémentaire : dans les collèges et les lycées, aux élèves de se débrouiller.
La rue scolaire, qu’est-ce que c’est ?
Une rue scolaire est une rue dans laquelle se trouve un établissement scolaire fermée temporairement à la circulation des véhicules motorisés aux heures d’entrée et de sortie de classe. A ces heures, on ne peut l’emprunter qu’à pied ou à vélo. Aucune voiture ni mobylette ne peut l’emprunter, hormis les habitants qui sont autorisés à quitter la rue à faible vitesse, et les véhicules de secours.
Le concept de rue scolaire existe déjà depuis deux ans dans le code de la route belge. Elle y est définie comme « une voie publique située à proximité d’un établissement scolaire qui est, temporairement et à certaines heures, pourvue d’une barrière déplaçable sur laquelle est apposé le signal C3 complété par un panneau additionnel portant la mention ʺrue scolaireʺ ou ʺschoolstraatʺ ». Le signal C3 est le panneau qui signifie « Accès interdit, dans les deux sens, à tout conducteur ».
Différents moyens possibles
Un volume élevé de circulation aux portes de l’école entraîne des situations dangereuses et une concentration des polluants dans l’air, pile au moment où un grand nombre d’enfants s’y trouvent. Et ironiquement, c’est justement ce chaos sur la route qui incite les parents à opter pour la voiture !
De nombreux systèmes existent qui peuvent éviter l’obligation de recourir à une barrière amovible. L’association Partage ta rue 94 en recense un grand nombre. Ils ont tous pour objectif d’améliorer la sécurité de tous, d’encourager les enfants à venir à pied ou à vélo, de désengorger les abords des écoles aux heure de pointe et enfin de garantir un air moins pollué aux abords des écoles. Panneaux permanents, chicanes, bornes rétractables, barrières et feux… autant de moyens qui permettent d’améliorer la situation des élèves. Et qui somme toute, sont généralement bien acceptés par les parents, après une période d’adaptation.
Rappelons que les communes qui veulent établir des PDES peuvent se faire accompagner par le programme Moby d’Eco CO2, financé par le mécanisme des Certificats d’Economies d’Energie (CEE).
Sources : RTBF, Partage ta rue 94, Rue de l’avenir, Gracq