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Lancement du projet Loop à Paris

Quelque 25 multinationales se sont unies pour porter le projet Loop d’emballages réutilisés. Il s’agit d’un projet zéro déchet qui fonctionne avec un système de consigne. Le projet est initié par Terracycle, géant mondial du recyclage et, dans ce projet de la réutilisation des emballages.

Projet Loop

Une boutique en ligne

LoopSous la pression des consommateurs qui acceptent de moins en moins les emballages à usage unique, et des décideurs politiques qui veulent réduire l’utilisation du plastique, de grandes marques ont accepté de participer à ce projet. Par exemple, Carrefour, Procter et Gamble, Nestlé, PepsiCo, Coca-Cola, Bic, Lesieur, etc.

Le projet Loop (qui signifie boucle en anglais) a été annoncé lors du forum de Davos et lancé le 14 mai à Paris. Il prend la forme d’une boutique en ligne, portée par Carrefour, maboutiqueloop.fr. Les grandes marques y vendront leurs produits habituels, ceux que l’on trouve en grande surface et pas obligatoirement bio, dans des emballages en verre (huile, soda, etc.), acier (biscuits, céréales, etc.) ou encore constitués d’autres matériaux durables (couches, lessive, etc.).

Loop ou la boucle fermée des emballages

Le consommateur commande donc les produits en ligne. A côté de chaque produit de la boutique, figure la somme correspondant à la consigne de son emballage (d’une dizaine de centimes à une dizaine d’euros, selon le produit). Il les reçoit à son domicile dans un grand sac Loop, tout aussi réutilisable. Une fois le produit terminé, il garde l‘emballage, qu’il remet sans le nettoyer dans le sac Loop.

Cet emballage sera, selon les cas, soit rechargé lors d’une nouvelle commande du même produit si c’est possible, soit remboursé si le consommateur ne désire pas le renouveler, mais de toute façon repris lors d’une nouvelle tournée du livreur. Nettoyés et stérilisés par Loop, il est ensuite restitué aux marques partenaires qui le réutilisent.

Eliminer le déchet à sa source

« Stop aux emballages à usage unique », explique Tom Szaky , fondateur de Terracycle et de Loop. L’idée de la consigne lui est venue lors d’une collaboration en 2017 avec Carrefour et Procter et Gamble pour l’emballage d’un shampoing. « Récupérer le plastique dans les océans pour en faire de nouvelles bouteilles, c’est bien, mais comment éviter qu’elles ne retournent à la mer ? Le recyclage permet-il vraiment de réduire l’impact ? Il fallait partir d’une feuille blanche pour réinventer tout le système. »

« Loop a été conçu afin d’éliminer le déchet à sa source, et au-delà, vise à améliorer l’expérience des consommateurs. Avec Loop, les consommateurs peuvent désormais acheter des produits de grandes marques livrés dans des emballages conçus spécialement pour être plus durables, réutilisables ou entièrement recyclables. »

Le transport, point délicat

Le point du transport est aussi important. Afin qu’il ne soit pas une source de pollution supplémentaire, les produits seront intégrés à des circuits de livraison déjà existants. Les livreurs intègreront donc les produits Loop et la récupération des emballages dans leurs tournées habituelles, ce qui permettra de les optimiser.

De plus, pour encourager les consommateurs à éviter de commander un seul produit, le prix de livraison est dégressif. Pour un produit, il en coûte 25 euros. Le prix de livraison diminue au fur et à mesure des produits ajoutés, pour devenir gratuit pour une douzaine de produits commandés.

Loop est lancé d’abord dans la région parisienne, avec Carrefour comme partenaire principal et même pour l’instant exclusif. Pui viendra dans les prochaines semaines New-York. Suivront en 2020 Londres (avec Tesco) et les autres régions de France. Puis l’Allemagne, le Japon, le Canada, etc.

Cependant, note le journal Challenges, le bilan carbone ne sera pas si bon que ça. Ainsi, les emballages récupérés seront amenés au nettoyage à Besançon, soit à 400 km de Paris, pour ensuite être renvoyés chez les partenaires dans leurs différentes usines, qui peuvent être situées partout en France, voire à l’étranger !  « Ce qui a le plus d’impact sur l’environnement est l’extraction des matières premières », justifie Laure Cucuron, directrice générale de Terracycle.

Un objectif : apprendre

Les marques proposées ne seront pas obligatoirement les mêmes dans tous les pays. Elles varieront, selon les produits habituels des consommateurs locaux. Mais aussi, par exemple, Nestlé ne participe pas à l’expérimentation parisienne mais sera présente à New York.

Aucune des marques partenaires ne se fixe d’autre objectif que d’apprendre. « Nous devons apprendre à mettre en place un nouveau modèle de consommation, avec d’un côté un enjeu d’adhésion du consommateur, et de l’autre un enjeu industriel, avec la mise en place d’un processus efficient de lavage et de réutilisation des packagings », explique Louis d’Aoust, directeur marketing France et Benelux pour les catégories soin du linge et soin de la maison chez Procter & Gamble. Les autres marques tiennent à peu près le même discours.

Sources : e-marleting, Challenges, Ouest-France, aef info

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