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L’ANSES actualise les repères de consommations alimentaires

rapport ANSESL’Agence Nationale de Sécurité sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail (ANSES) vient de publier un rapport intitulé « Actualisation des repères du Plan National Nutrition Santé (PNNS) » qui permettra aux autorités de définir leur politique de santé publique. Ce rapport vise à élaborer des repères de consommation pour les principaux groupes d’aliments pour satisfaire les besoins nutritionnels de la population adulte, en intégrant les enjeux associés à la présence de contaminants chimiques dans l’alimentation.

Plus de place pour les légumineuses, les produits céréaliers complets, les légumes, les fruits, ainsi qu’à certaines huiles végétales, moins par contre pour les viandes (hors volailles), les charcuteries et les boissons sucrées : voici les recommandations principales de l’ANSES. Elle rappelle par ailleurs aux autorités la nécessité de diminuer les teneurs de certains contaminants de l’alimentation (arsenic inorganique, acrylamide, plomb) et conseille aux consommateurs de diversifier régime alimentaire et sources d’approvisionnement et de ne pas oublier l’activité physique.

A propos de son travail, l’agence explique : « L’élaboration de repères de consommations alimentaires doit viser à couvrir les besoins nutritionnels en prévenant le risque de maladies chroniques associé à la consommation de certains groupes d’aliments tout en limitant l’exposition aux contaminants présents dans l’alimentation. Le travail de l’Agence s’est également astreint à prendre en compte les habitudes alimentaires de la population française, afin de faciliter la bonne appropriation des repères élaborés. » Un travail d’expertise a permis de mette à jour les références nutritionnelles pour les vitamines, les minéraux, les macronutriments (glucides, lipides et protéines) en considérant leur équilibre. Un outil d’optimisation intégratif, une innovation,  a été déployé pour identifier une combinaison de 32 groupes d’aliments répondant aux besoins nutritionnels de la population adulte.

Tout ce travail a conduit à des évolutions fortes par rapport aux recommandations antérieures : « Elles portent en particulier sur une consommation renforcée et régulière de légumineuses (telles que les lentilles, fèves ou pois chiches), la nécessité de privilégier les produits céréaliers les moins raffinés (tels que les pains, pâtes et riz complets ou semi-complets), ainsi que l’intérêt de favoriser la consommation d’huiles végétales riches en acide alpha-linolénique (telles que les huiles de colza et de noix). » L’agence recommande par ailleurs une diminution drastique des charcuteries – pas plus de 25 g par jour -, des viandes – pas plus de 500 g par semaine) -, et souligne l’intérêt d’une consommation bihebdomadaire de poisson (dont un gras, comme la sardine ou le maquereau, dont la consommation est actuellement insuffisante).

Les repères proposés permettent donc de couvrir la quasi-totalité des besoins nutritionnels de la population adulte, à l’exception de quelques rares nutriments. Pour les besoins en vitamine D, une étude est nécessaire, car ils font l’objet de nombreux débats. Pour le sodium, les combinaisons d’aliments proposés doivent permettre d’en réduire les apports. Pour les sucres, les éléments convergent vers les  effets néfaste des apports élevés, en particulier dans les boissons dont la consommation doit être maîtrisée : « Les consommations de fruits et légumes restent cruciales et doivent être renforcées en privilégiant les légumes. L’Anses souligne également que la consommation de boissons sucrées (de type soda ou jus de fruits) doit être inférieure à un verre par jour. ».

Reste le problème de couvrir les besoins nutritionnels tout en limitant l’exposition à certains contaminants dont les niveaux dans les aliments restent préoccupants : des efforts de réduction des teneurs en contaminants restent nécessaires, d’où la nécessité de diversifier son régime et ses sources d’approvisionnement. Reste aussi à relayer ces informations auprès des consommateurs, tant pour les quantités que pour le rythme et la fréquence de consommation : « Leur formulation et leur communication auprès du consommateur par les pouvoirs publics nécessiteront un travail complémentaire permettant d’identifier les formats d’expression les plus adaptés. »

Source : ANSES

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