Durant l’hiver 2019-2020, RTE (Réseau de Transport d’Electricité) estime que l’approvisionnement en électricité devrait être assuré, tout du moins à températures de saison. Les capacités de production, notamment nucléaires et hydrauliques, se révèlent plus importantes que l’an passé. Même en cas de vague de froid, le risque de tension sur le système semble moindre.
De bonnes disponibilités pour l’approvisionnement en électricité
La consommation prévue cet hiver reste stable, mais aussi très dépendante des températures, puisque l’électricité chauffe environ un tiers des foyers français. Avec des températures conformes aux moyennes de saison, la pointe de consommation atteindrait 850 000 MW (contre 102 000 en 2012). Mais en France, la consommation peut augmenter de 2 400 MW par degré de moins en cas de vague de froid sévère et durable. C’est l’équivalent de la consommation de Paris intra-muros.
RTE prévoit une disponibilité nucléaire supérieure aux hivers passés, mais à partir de janvier. Car, jusqu’à Noël, elle se révèle plutôt inférieure, avec notamment l‘arrêt des trois groupes de Cruas, en raison du séisme du 11 novembre.
Le renouvelable progresse, mais…
Quant au parc renouvelable, il continue son développement et participe davantage à l’approvisionnement électrique. Malgré des cumuls de pluies inférieurs à a normale jusqu’en septembre, le stock hydraulique est supérieur aux moyennes historiques. Un mois d’octobre bien arrosé, c’est le moins que l’on puisse dire, y a contribué.
La photovoltaïque a gagné 850 MW depuis l’hiver dernier (9 300 MW installés au total). Mais cette production s’absente en début de soirée, lors de la pointe de consommation hivernale. L’éolien, avec 1 400 MW de plus que l’hiver dernier parvient désormais à 16 500 MW installés. Mais il s’agit d’une production qui marque le pas en cas de vague de froid.
Le recours à l’effacement et à l’interconnexion
Si besoin est d’y recourir, RTE dispose de 2 900 MW d’effacements. Ces chiffres restent stables depuis l’an dernier. Mais l’entreprise insiste sur la faiblesse de sa fiabilité. Si bien que sur la base du retour d’expérience des deux années passées, elle ne retient donc dans ses prévisions qu’une moitié des disponibilités pour cet hiver.
Reste ensuite l’interconnexion. Du côté Belgique et Suisse, les alertes de l’hiver dernier n’ont plus lieu d’être. Il n’existe pas non plus de contraintes particulières du côté de l’Italie, de l’Espagne et de l’Allemagne. La situation apparaît donc plus favorable que l’hiver passé.
Un hiver plus favorable que l’an dernier
Janvier et février n’inquiètent pas trop RTE du point de vue de la sécurité de l’approvisionnement en électricité. Cependant, la sensibilité de l’approvisionnement électrique aux périodes de grand froid demeure, bien que le risque soit moindre que l’an dernier. Des aléas de production pourraient en effet conduire à plusieurs journées de tension.
Si les risques sur l’approvisionnement en électricité local sont globalement maîtrisés, la situation reste sensible sur le grand quart Nord-Ouest. Les réacteurs de Flamanville à l’arrêt par exemple auraient pour effet de fragiliser la zone.
Source : RTE
Une réponse sur “L’approvisionnement en électricité apparemment assuré pour l’hiver”
Ca va alors, s’il n’y a pas de quoi s’inquiéter, on peut continuer…