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L’augmentation du CO2 menacerait la nutrition humaine

Des chercheurs de l’Université Ben Gourion du Néguev (Israël) ont récemment montré que l’augmentation du CO2 dans l’atmosphère fait diminuer de façon importante la quantité de fer et de zinc contenue dans des plantes comme le blé, et menace directement la nutrition humaine. Ces deux éléments sont en effet essentiels à une bonne santé.

Les plantes utilisent le CO2 lors de la photosynthèse pour fabriquer leurs propres nutriments selon plusieurs mécanismes de fixation : par exemple, le « C3 » , typique des régions à ensoleillement faible, blé et coquelicotspour le blé, le riz et le soja entre autres, et le « C4 » , dans les zones chaudes et ensoleillées, pour le maïs, le sorgho, etc. Depuis le début des années 90 déjà, des chercheurs avaient constaté, à échelle expérimentale, que les quantités de fer et de zinc baissaient dans certaines plantes (blé, orge, riz), cultivées avec un taux de CO2 élevé imposé. Mais une nouvelle technologie a permis de mener cette expérience à échelle plus significative, avec un taux de CO2 administré de 546 à 586 parties par million, taux atmosphériques moyens estimés pour 2050.

L’étude de l’équipe du Dr Kloog a comparé et analysé les données de 143 échantillons, récoltés après 6 périodes de culture, regroupant 41 génotypes végétaux différents (partie comestible du riz, du blé, des petits pois, du maïs et du sorgho). Les chercheurs israéliens ont montré par cette méthode une diminution significative des taux de fer (par exemple pour le blé : -9,3 %), de zinc (-5,1 % toujours pour le blé) et des protéines (idem, -6,3 %) des plantes « C3 ». Pour les légumes (soja, petits pois), cette baisse affecte uniquement le fer et le zinc. Autre phénomène inquiétant : le taux de phytate, molécule importante qui conditionne l’absorption du zinc par l’intestin lors de la digestion, diminue de façon aussi significative dans le blé cultivé dans ces conditions.

Des carences en fer, zinc et protéines risquent, selon les chercheurs, d’apparaître et de causer des désastres humanitaires. Par contre, pour le riz, certains génotypes semblent moins sensibles à l’augmentation du CO2 que d’autres. Ils permettraient donc de créer des cultures plus résistantes et d’enrayer les risques de malnutrition. Mais le choix des cultures dépend de nombreux autres facteurs : la disponibilité des semences et leur coût, le goût des populations et les traditions agricoles par exemple, ce qui ne coïncide pas forcément avec les génotypes les plus résistants.

Source : Bulletins Electroniques

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