Science Factor, le concours d’innovations scientifiques destiné aux adolescents, récompense chaque année des équipes de collégiens ou lycées. Cette année, il a distingué une équipe de lycéens de Chauny, dans l’Aisne, dans la catégorie « Engie » (inventions dans le domaine de l’énergie) pour la conception d’une éolienne autoroutière, l’autolienne.
Une autolienne ou éolienne d’autoroute
Le concours Science Factor vise à faire émerger des idées et projets d’innovation citoyens, avec une participation égale de filles et de garçons, en prenant appui sur les réseaux sociaux. Le concours s’adresse aux élèves de la sixième à la terminale. Les équipes candidates, constituées de 2 à 4 jeunes, sont obligatoirement pilotées par une fille et peuvent être épaulées par des étudiants, enseignants ou professionnels issus de filières scientifiques et techniques.
L’équipe gagnante de la catégorie des inventions dans le domaine de l’énergie est constituée de 4 lycéens et pilotée par Clara, à l’origine du projet. « Le développement durable est une thématique très importante pour moi. J’aimerais en faire mon métier plus tard et devenir ingénieure dans ce domaine », explique-t-elle. L’idée de mettre au point une éolienne a fait son apparition lors d’un repas en famille. « J’ai parlé de notre inscription au concours Science Factor et de fil en anguille, on a mis l’idée de l’énergie verte grâce au vent sur la table. »
Le moindre souffle d’air
L’autoroute A1 a constitué leur terrain d’exploration. Elle est fréquentée par 180 000 véhicules par jour, qui déplacent, chacun, une quantité d’air grâce leur vitesse. Si l’on extrapole à toutes les autoroutes française et à la population qui les emprunte chaque jour, cela fait beaucoup d’énergie à utiliser, mais qu’il faut réussi à exploiter.
L’autolienne, une éolienne de forme hélicoïdale, permet un bon rendement en énergie et se révèle parfaite pour recueillir le souffle produit par tous les types de véhicules y circulant (camions, bus mais aussi véhicules particuliers). Elle le transforme donc en énergie. Disposée sur un tronçon d’autoroute et stockée sur place, l’électricité peut être réinjectée dans les bornes de péage ou encore, alimenter les panneaux informatifs et les aires de repos.
Des matériaux de récupération
Pour ne pas laisser une empreinte environnementale trop importante, l’autolienne est fabriquée avec du plastique recyclé et recyclable, récupéré auprès d’entreprises. Il provient de déchets industriels voués à la destruction. C’est le cas de la maquette, fonctionnelle, que l’équipe de lycées a produite avec ses professeurs. La petite éolienne peut produire quelques volts. « Pour augmenter son rendement, il faut en installer à intervalles réguliers, c’est en tout cas ce qu’ont démontré les tests réalisés en laboratoire« , explique Clara.
« De par sa taille et son matériau, l’éolienne est économique, facile à transporter et à produire. Elle pourrait donc être implantée facilement sur l’ensemble du réseau autoroutier permettant ainsi de réduire la demande d’électricité grandissante et donc de contribuer à réduire la production des centrales nucléaires » conclut la présentation de cette autolienne, réalisée pour le concours.
Sources : Sciences et Avenir, Science Factor