RTE (Réseau de Transport d’Electricité) vient de publier l’édition 2015 du Bilan Electrique français. Celle-ci met en relief les premiers effets de la transition énergétique en France, mais l’année a aussi été marquée par de fortes variations de consommation et de production renouvelable.
Après des années de stabilité, la consommation électrique connaît une légère reprise : 0,5 % de plus en données corrigées de l’effet météorologique, et atteint 476,3 térawattheures (TWh). Cette croissance provient d’un contexte économique plus favorable et est portée par certains secteurs industriels tels que la construction automobile et la métallurgie. Mais elle se retrouve aussi dans la consommation des ménages et des PME (+0,6 %). Hors corrections des conditions météorologiques, la consommation brute s’affiche en hausse de 2,2 %.
Les énergies renouvelables poursuivent leur progression et ont couvert le 9 mai dernier plus du tiers de la consommation électrique française (34 %). Le parc dépasse désormais les 10 000 MW pour l’éolien (4,5 % de la consommation nationale sur l’année) et 6 000 MW pour le solaire (1,6 %). Si on y ajoute l’hydraulique, l’ensemble couvre 18,7 % des besoins nationaux.
Pour respecter les nouvelles normes environnementales, entrées en vigueur au 1er janvier 2015, les six dernières centrales de production de 250 MW fonctionnant au charbon, ont fermé. Entre 2013 et 2015, ce sont près de 4 000 MW de puissance installée qui ont été retirés du parc charbon français. Le parc thermique à combustible fossile voit à nouveau sa capacité diminuer en 2015 (de 33,5 %) tandis que la filière gaz voit sa production augmenter de près de 55 % par rapport à l’année 2014, en raison des températures plus froides en début d’année.
Les dispositifs d’effacement et de modération de la consommation, sources de flexibilité pour le pilotage du réseau, progressent également. RTE a ainsi pu disposer d’un maximum de 1 900 MW de puissance d’effacement mobilisable en 2015, contre 1 200 MW l’année précédente.
Enfin, les échanges transfrontaliers sont de plus en plus importants et leur solde est exportateur sur l’ensemble des frontières françaises : 120, 9 TWh ont été échangés sur l’année. De plus, depuis le début de l’année 2015, par l’utilisation d’une nouvelle méthode, ces échanges transfrontaliers sont optimisés au plus près des capacités physiques du réseau. C’est également le résultat d’une très forte coordination entre les gestionnaires de Réseaux de Transport de la région.
Source : RTE