L’Agence Bio a présenté une image d’ensemble du bio en 2017. L’agriculture bio s’est révélée l’an dernier un employeur particulièrement dynamique, poussée par une demande croissante des consommateurs, de plus en plus demandeurs de produits bio.
Une source d’emplois dynamique
L’agriculture bio présente une grande diversité d’emplois dans les fermes, la transformation, la distribution ou encore les activités de services (conseil, recherche et formation, contrôles spécifiques…).
En 2017, elle occupe directement 134 500 personnes, soit 16 500 de plus que l’année précédente. Au total, elle a créé depuis 2012, 49 800 emplois directs, soit un rythme de croissance annuelle moyenne de 9,5 %. Alors que l’emploi agricole a diminué à un rythme de 1,1 % par an entre 2010 et 2015, l’emploi dans l’agriculture bio a progressé de 13, 7 % en équivalent temps plein en un an. Le bio représente désormais 12,5 % de l’emploi agricole.
La production bio gagne du terrain
L’engagement dans l’agriculture bio a progressé de 14,7 % en un an : plus de 5 000 exploitations se sont engagées dans le bio l’an dernier. La part des exploitations françaises actuellement engagées dans cette voie est de 8,3 %. Parallèlement, cela profite aussi aux entreprises de la transformation, de la distribution et de l’importation, en pleine croissance elles-aussi : +17 % en un an.
Les surfaces engagées dans le bio représentent 1 777 727 hectares, soit 16 % de plus en un an. Et toutes les filières sont concernées par ce développement : surfaces fourragères, filières légumes frais et fruits frais, viticulture bio. Les perspectives d’évolution des surfaces certifiées sont tout aussi bonnes, puisque, avec les surfaces actuellement en conversion, elles devraient augmenter de 40 % d’ici fin 2019.
Si la croissance à 2 chiffres marque la quasi-totalité de filières, près de 60 % des fermes et surfaces conduites en bio se situent dans 4 régions : Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes, Nouvelle Aquitaine et Pays de la Loire. Ces régions concentrent aussi 40 % des entreprises de transformation et de distribution certifiées en bio.
Des consommateurs de plus en plus intéressés
La valeur des achats de produits alimentaires issus de l’agriculture biologique a augmenté de 17 % en un an. Les achats de produits bio ont doublé en 7 ans entre 1999 et 2007, puis en 5 ans entre 2007 et 2012. Ils ont de nouveau doublé en 5 ans entre 2012 et 2017.
Le développement des achats bio est rapide en grande distribution (46 %), qui a su s’adapter aux attentes des consommateurs. Les magasins spécialisés conservent 36 % des parts de marché, la vente directe 13 % et le circuit commerçants-artisans 5 %. Plus de la moitié des ventes en valeur de produits bio est effectuée au rayon frais. Mais une nouvelle tendance émerge : les produits transformés sont les plus dynamiques avec le traiteur (+ 34 %) et les boissons (environ 1/4 de plus pour les jus de fruits, cidres, bières et vins).
69 % des produits bio consommés en France sont produits dans le pays. La part des importations a cependant augmenté de 2 % en un an. Elles concernent pour 40 % les produits exotiques (banane, café, cacao…) ou purement méditerranéens (olives, agrumes), la France n’en produisant que peu ou pas. Hors produits exotiques, l’approvisionnement français représente 82 %.
Les exportations bio connaissent aussi une bonne croissance, avec 12 % de plus en un an. En effet, malgré une demande intérieure importante, les entreprises françaises ont vendu pour 707 millions d’euros de produits bio à l’exportation en 2017. Les vins représentent 59 % des exportations françaises de produits bio en valeur mais d’autres secteurs se développent en 2017 comme l’épicerie sucrée et salée (+59 M€) et la vente de cidre et de bière bio (+11 M€).
Source : Agence Bio