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Le bisphénol B, perturbateur endocrinien selon l’Anses

Bisphénol B, perturbateur endocrinien

La Journée Mondiale de la Santé approche : elle est organisée chaque année le 7 avril par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Une occasion de… ne surtout pas revenir dans ces pages sur la Covid-19 qui emplit l’actualité depuis plus d’un an ! Mais plutôt sur un perturbateur endocrinien, une de ces substances dangereuses et pourtant omniprésentes dans notre environnement. L’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a récemment publié un avis sur le sujet et propose d’identifier le bisphénol B en tant que substance extrêmement préoccupante dans le Règlement européen REACH, à l’instar du bisphénol A.

Un perturbateur endocrinien de plus

Selon la définition de l’Anses, un perturbateur endocrinien est une substance capable d’interférer avec notre système hormonal. « Face aux multiples sources d’exposition, l’enjeu est de pouvoir comprendre le rôle joué par ces substances dans le développement de certaines pathologies ». L’Agence mène d’importants travaux d’évaluation pour identifier les substances à caractère perturbateur endocrinien et pilote un programme de recherche.

Elle a récemment évalué le potentiel de perturbation endocrinienne du bisphénol B, sur la base des données scientifiques disponibles. Cela lui a permis d’établir « que cette substance remplit tous les critères de danger pour être définie en tant que perturbateur endocrinien selon la définition de l’OMS ». « Ces effets sont observés de façon concordante chez les rongeurs et les poissons et sont similaires voire légèrement plus prononcés à dose équivalente, à ceux du bisphénol A, déjà identifié en tant que perturbateur endocrinien au niveau européen. Le bisphénol B peut ainsi conduire à des effets sévères pour la santé humaine et peut altérer la stabilité des espèces dans l’environnement », poursuit-elle.

Bisphénol A, B, ou autres : même combat !

Or le bisphénol B est utilisé dans certains pays comme alternative au bisphénol A, reconnu comme perturbateur endocrinien depuis 2012. Ce sont des substances chimiques de synthèse principalement utilisées dans la production de polycarbonates et de résines époxy. Il est utilisé notamment aux Etats-Unis, en tant qu’additif pour certains revêtements et polymères en contact avec les aliments.

Or l’Anses voudrait empêcher une « substitution regrettable du bisphénol A par le bisphénol B » en Europe. D’autant plus que « bien que non enregistré dans le cadre du règlement REACH pour être fabriqué ou utilisé comme substance chimique en Europe, on le retrouve dans des échantillons biologiques de populations européennes ». Elle propose par conséquent de l’identifier en tant que substance extrêmement préoccupante, et perturbateur endocrinien, dans le règlement REACH. Cela obligera également les importateurs d’articles contenant du bisphénol B à une concentration supérieure à 0.1% à déclarer sa présence. Elle précise que « cette approche pourra également être étendue à d’autres bisphénols présentant des structures chimiques et effets similaires aux bisphénols A et B ». 

Source : Anses

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