Décidément, les chercheurs ne sont pas en panne d’imagination (heureusement d’ailleurs) pour produire de l’énergie, peut-être pas en grande quantité, mais de façon suffisante pour recharger nos chers téléphones et autres petits appareils portables. Les derniers en date officient à l’Université Queen Mary de Londres et viennent de présenter un dispositif capable de recharger un mobile grâce aux ondes sonores. Une source qui manque rarement en ville.
Ces scientifiques ont en effet mis au point, en partenariat avec Nokia, un « nanogénérateur » capable de convertir les vibrations acoustiques produites par exemple par les conversations autour de soi, les bruits de la rue, la musique, en énergie permettant de recharger un appareil de poche. Cette invention est basée sur de l’oxyde de zinc liquide pulvérisé sur une fine lamelle de plastique, puis plongé dans une solution portée à 90°, l’oxyde de zinc se transformant par ce procédé en nanofils. Le matériau créé peut ainsi généré de l’électricité lorsqu’il est soumis à des pressions, les ondes sonores en l’occurrence, par effet piézoélectrique.
« Etre capable de faire fonctionner les appareils mobiles plus longtemps, ou de complètement se passer de batteries en prenant dans le flux d’énergie qui nous entoure, voilà un concept formidable » s’enthousiasme Joe Briscoe, professeur en charge du projet. Le dispositif mis au point, de la taille d’un smartphone, peut générer 5 Volts, ce qui n’est pas suffisant pour remplacer les chargeurs ordinaires, mais permet néanmoins de charger un téléphone.
Autre avantage : son coût, peu élevé car l’équipe de Nokia a remplacé l’or initialement prévu comme matériau conducteur par du papier alu. De là à imaginer que ces nanofils inclus dans le téléphone permettraient de le recharger au fur et à mesure des conversations, il n’y a qu’un pas, qu’il ne faut cependant pas franchir immédiatement : le procédé n’étant actuellement pas opérationnel pour la commercialisation.
Sources : Journal du Geek, L’énergie en Question