La Ville de Paris vient de mettre en ligne son cadastre solaire qui permet de connaître les toits susceptibles de recevoir des panneaux solaires. Des cartes similaires existent déjà en Allemagne et en Angleterre, mais c’est une première en France. Il s’agit d’un plan, indiquant immeuble par immeuble, la quantité de soleil reçue chaque année sur les toits parisiens.
Ce cadastre solaire, réalisé par l’Atelier Parisien d’Urbanisme (APUR), a été conçue en recréant un modèle numérique en 3 dimensions de Paris (en 2011), qui tient compte de toutes les ombres possibles des immeubles les uns sur les autres, ainsi que des ombres des arbres. Ce plan se fonde sur les conditions météorologiques observées ces dernières années à Paris.
Très complet, ce cadastre permet, après un zoom sur l’immeuble concerné, de connaître l’ensoleillement annuel moyen exprimé en kilowattheures par mètre carré et par an, les surfaces ensoleillées, et grâce à un code couleur (du jaune au rouge) les surfaces et les lieux propices à l’installation de panneaux solaires. Un potentiel supérieur à 900 ou 1000 kWh/m² est jugé favorable.
Il permet également de visualiser les installations solaires existantes, symbolisées par un goutte d’eau lorsqu’il s’agit d’une installation produisant de l’eau chaude et par un éclair pour l’électricité. Celles-ci sont recensées annuellement auprès des bailleurs sociaux et des copropriétés volontaires. La version actuelle date de février 2013, mais il est possible de déclarer de nouvelles installations en ligne, afin qu’elles soient intégrées dans une nouvelle version.
Développé dans le cadre du projet européen POLIS, cette innovation a été réalisée en partenariat avec les villes de Lyon, Munich, Malmö, Lisbonne et Vitoria. Le projet a reçu le soutien de l’Union Européenne et son programme Europe Energie Intelligente.
Sources : Mairie de Paris, Cadastre solaire de Paris