Selon une étude du cabinet spécialisé Wood Mckenzie, présentée au 22ème Congrès Mondial de l’Energie (qui se tient du 13 au 17 octobre 2013, à Daegu en Corée du Sud), le charbon aura pris, à l’horizon 2020, la première place au pétrole en tant que première source d’énergie de l’économie mondiale, malgré les efforts des états pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.
Entraînée par le marché chinois, et alors qu’elle reste stable aux Etats-Unis, en Europe et dans le reste de l’Asie, la consommation mondiale devrait augmenter de 25 % d’ici la fin de cette décennie, se situant ainsi à 4 500 millions de tonnes équivalent pétrole, contre 4 400 millions de tonnes de pétrole. Selon William Durbin, président du cabinet d’étude, « la demande chinoise de charbon sera pratiquement l’unique moteur de l’accession du charbon au rang de carburant dominant à l’échelle mondiale. A la différence des énergies alternatives, il est abondant et bon marché. »
La Chine, déjà premier consommateur mondial de charbon, devrait représenter à elle seule les deux tiers de l’augmentation de la demande d’ici 2020. La moitié de ses nouvelles capacités de production électrique fonctionnera au charbon, car le pays n’a pas d’alternative : sa production de gaz est limitée et les importations trop coûteuses. Le charbon peut en effet assurer la production d’énergie de base, contrairement aux énergies renouvelables : il reste donc la source d’énergie primaire.
Alstom, l’un des principaux fournisseurs d’infrastructures de production électrique, confirme cette analyse. L’entreprise estime que la moitié des 600 gigawatts de capacités qui seront construites dans les cinq années à venir aura recours au charbon. Il bénéficiera de plus d’une offre supplémentaire, selon Giles Dickson, vice-président du groupe chargé des politiques environnementales : en effet arriveront sur le marché des productions à qualité inférieure en provenance d’Indonésie, d’Australie et d’Afrique du Sud.
Source : Le Monde (avec l’AFP), image connaissancedesenergies.org