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Le comportement des ménages français face à la performance énergétique de leur logement

DPEL’ADEME vient de publier son baromètre annuel, concernant l’année 2011, sur le comportement des ménages français face à la performance énergétique de leur logement. Cette analyse porte sur 10 000 foyers et étudie particulièrement trois questions : la perception de la notion de performance énergétique de l’habitat, la réalisation des travaux et leurs financements.

Dans un contexte économique et financier morose, l’ADEME remarque que « les préoccupations économiques prennent le pas sur les problèmes environnementaux. » La pollution vient cette année après les problèmes socio-économiques et les inégalités sociales dans le classement des questions qui concernent les ménages. Plus grave, plus de la moitié (56 %) considère que « les gestes individuels pour lutter contre l’effet de serre sont inefficaces. » S’ils souhaitent réduire leur consommation d’énergie, c’est avant tout par nécessité économique : la facture énergétique en augmentation constante préoccupe 81 % d’entre eux, et la motivation principale de 63 % provient bien de cette hausse des prix de l’énergie (19 % de plus en deux ans).

Alors que précédemment, le confort arrivait en premier dans les critères poussant un foyer à réaliser des travaux d’amélioration énergétique, c’est, en 2011, la facture énergétique qui les pousse, suivi par le désir d’une meilleure isolation thermique. Le confort n’arrive maintenant qu’en troisième position. L’ADEME constate parallèlement une baisse de la réalisation de travaux énergétiques. La proportion de ménages passant à l’acte retrouve en 2011 son niveau de 2008 (12,8 %), en repli de 2 points par rapport à l’année record 2009. La part des travaux sur le bâti baisse (66,4 % contre 72,5 % en 2010), alors que les interventions sur le chauffage (33,6% contre 27,5% en 2010) augmentent sensiblement (chaudières à condensation, pompes à chaleur).

Dans ce contexte, le crédit d’impôts et l’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) ne jouent plus le rôle d’incitateurs qu’ils avaient en 2008 : le premier accuse un recul de 6 points (14 % contre 21 %) ; le second est de moins en moins connu (40 % de taux de notoriété contre 54 % en 2010). Si le nombre de diagnostics de performance énergétique (DPE) réalisés n’a qu’un impact limité sur l’intention de réalisation de travaux, c’est qu’il est considéré avant tout comme un document informatif, mais non déterminant dans la prise de décision : « et il est même considéré par trois quarts des ménages comme une barrière administrative dans le cas d’une transaction immobilière. »

Par contre, malgré une légère diminution du recours aux professionnels (66,3 % contre 69 % précédemment), 47 % des ménages le considèrent comme un moyen d’information privilégié, et 93 % estiment que leur chantier s’est bien déroulé, même s’ils restent plus sceptiques sur leurs capacités de proposer des solutions innovantes et d’apporter une aide pour l’évaluation de la performance énergétique du logement.

Source : ADEME, experts-immobiliers (image)

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