
Le Ministère de la Transition écologique a publié sa deuxième édition du Baromètre Forfait Mobilités durables (FMD). Il permet de dresser un état des lieux du déploiement du FMD chez les employeurs français et d’identifier les freins et leviers d’action favorisant son déploiement. Si ce dispositif gagne en notoriété, il aurait cependant besoin d’être simplifié pour se généraliser.
Le FMD instauré en 2020
Piloté par Via ID et Ekodev pour le ministère de la Transition écologique et l’ADEME, le Baromètre « Forfait Mobilités Durables » a sondé 823 organisations dont 72 % appartenant au secteur privé. Le dispositif, instauré en 2020 à la sortie du confinement, veut inciter les salariés français à laisser à la maison leur voiture et à se déplacer sur le trajet domicile/travail par des moyens moins émetteurs de CO2, comme le vélo.
La notoriété accrue du Forfait Mobilités durables se présente comme le premier enseignement de ce Baromètre. 38 % des employeurs du secteur privé déclarent avoir déployé le FMD au sein de leur organisation. Cela équivaut à 2 employeurs privés sur 5, un gain de 12 points en 1 an. Et près de 80 % déclarent avoir connaissance du dispositif et 40 % des organisations envisagent de le déployer. Pour la fonction publique territoriale, 48% d’entre eux déclarent avoir déployés le FMD au 1er janvier 2022 et 15% indiquent qu’ils le mettront en place cette année.
Un grand gagnant au Forfait Mobilités durables : le vélo
A l’instar de 2021, trois motivations principales se dégagent en faveur du déploiement du dispositif FMD : l’incitation à l’usage des modes alternatifs à la voiture individuelle et la valorisation des pratiques respectueuses de l’environnement, la contribution à la marque employeur et à l’exemplarité de l’entreprise et la volonté de répondre aux attentes des salariés.
Le vélo et le covoiturage sont les grands gagnants de ce dispositif : 96 % des employeurs l’ont ouvert pour le premier, 56 % pour le second. Si le dispositif consacré au vélo se déploie aussi bien en milieu urbain que rural, le covoiturage a plutôt les faveurs des zones rurales (74 %) et périurbaines (50 %). De plus, 46% des employeurs privés ont ouvert le FMD aux tickets de transports en commun (hors abonnement), mais seulement 13 % à l’ensemble des modes éligibles.
Quelques freins subsistent
35 % des répondants déclarent n’avoir eu aucune difficulté à mettre en place le Forfait Mobilités durables dans leur organisation. Mais 15 % reconnaissent que le collecte des preuves n’est pas aisée et prend du temps, ils étaient cependant 23 % en 2021. Une part en diminution car 87 % recourent à l’attestation sur l’honneur.
Plusieurs freins apparaissent donc au déploiement du FMD. Tout d’abord le budget à y allouer pour 40 % des employeurs, mais aussi un manque de compréhension et d’information sur sujet pour 30 %. Selon le cabinet Ekodev: « Il y a d’une façon générale une méconnaissance de ce qu’est le FMD, la lisibilité du dispositif est à faire progresser ». Un autre frein réside dans le blocage de la direction pour 19 %. Ce dernier frein tend toutefois à se réduire : il concernait 32 % des répondants en 2021.
Sources : Ministère de la Transition écologique, Ekodev