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Le gaspillage alimentaire a aussi une empreinte écologique

Poubelle au Royaume-UniUne enquête menée en Grande-Bretagne par deux ONG, le WRAP (Waste and Resources Action Program ou programme d’action sur le gaspillage et les ressources) et WWF, souligne ce que représente le gaspillage alimentaire, en Grande-Bretagne, en termes d’eau et d’émissions de gaz à effet de serre. Il s’agit là de la première étude sur l’empreinte écologique du gaspillage domestique d’aliments et les résultats n’en manquent pas d’intérêt :

Quand on se débarrasse de la nourriture qui n’a pas été consommée, l’eau et l’énergie utilisées pour produire et empaqueter les aliments ne sont pas récupérées, générant des gaz à effet de serre qui auraient pu être évités.

Les chiffres ont effectivement de quoi marquer les esprits : le rapport évalue à 8,3 millions de tonnes la nourriture (y compris les boissons)  jetée au Royaume-Uni par les ménages, dont une grande partie encore comestible, avec au premier rang le pain, le lait et le café. La quantité d’eau gaspillée pour produire toute cette nourriture jetée représente 6 milliards de mètres-cube par an, soit 6 % des besoins du pays en eau, soit encore 280 litres par personne et par jour ! Et 280 litres, c’est presque le double de la quantité d’eau utilisée en moyenne par jour par habitant (150 litres).

Quant aux émissions de gaz à effet de serre, induites par cette nourriture gaspillée, ils représentent 3 % des émissions totales du pays (la nourriture représente selon les données du rapport 24 % des rejets de carbone total en Grande-Bretagne), soit 14 millions de tonnes équivalent CO2, soit encore l’équivalent, précise le rapport, des rejets de 7 millions de voitures par an. Les ONG estiment en fait que les émissions dues au gaspillage alimentaires sont plus importantes que celles évitées par l’ensemble du recyclage effectué par les ménages britanniques.

Les ONG déterminent qu’il existe trois sortes de déchets alimentaires : les évitables, les partiellement évitables et les inévitables (coquille d’œuf, os, épluchures d’agrumes…), mais que le gaspillage évitable économiserait déjà 243 litres d’eau par personne et par jour. Les deux ONG précisent d’ailleurs que leur travail avec les acteurs de la filière alimentaire a permis d’éviter de gaspiller 670 000 tonnes d’aliments entre 2005 et 2009.

Il faut cependant noter que tous les aliments n’ont pas le même impact sur l’environnement : un kilo de légumes bio produits et consommés localement et en saison n’a rien à voir avec un kilo de bœuf en provenance d’Amérique du Sud. Une façon de réduire l’empreinte écologique de l’alimentation consiste aussi peut-être à changer un peu nos habitudes de consommation.

Sources : Eco-sapiens, WRAP, le Journal de l’Environnement

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Une réponse sur “Le gaspillage alimentaire a aussi une empreinte écologique”

  1. Il faut arrêter le gaspillage alimentaire. Comme vous dites beaucoup d’énergie sont dépensées pour produire cette nourriture non consommé.

    D’ailleurs j’ai trouvé un site spécialisé pour recycler et donner le surplus de nourriture.
    C’est Don’Appétit. Le site est simple et génial, c’est une super idée…

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