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Les joueurs de golf québécois en danger à cause des pesticides

Au Canada et plus précisément au Québec, si l’on en croit un bilan du ministère du développement durable québécois, les joueurs de golf et les personnels d’entretien des terrains sont de plus en plus exposés aux risques de contracter une maladie liée aux pesticides : ce risque a même augmenté de 12,1 % entre les périodes de référence 2003-2005 et 2009-2011.

Pourtant, entre ces mêmes périodes, les terrains de golf du Québec ont réduit leur consommation de pesticides de 15,6 %. Mais la composition en a aussi changé, et c’est là qu’il faut en chercher la cause. Ainsi, précise le bilan du ministère, « une diminution des quantités totales ne se traduit pas nécessairement par une diminution des indicateurs de risque, puisque ces indicateurs dépendent des caractéristiques des produits utilisés. Ainsi, en dépit de la diminution des quantités totales d’ingrédients actifs observée dans ce bilan, les produits utilisés présentent potentiellement plus de risques pour la santé et l’environnement. »

Golf Robert HersantDu coup, le ministère québécois souhaite toujours poursuivre la réduction des quantités de pesticides utilisées, mais aussi s’attaquer à la réduction du risque, en mettant en place des objectifs. Pourtant, du côté de l’industrie du golf, on n’affirme n’utiliser que 1 % des pesticides appliqués sur le territoire québécois. Mais certains terrains de golf sont plus gourmands que d’autres, affirme le ministère. Ainsi, une quarantaine d’entre eux, soit 11,9 % des terrains de golf de la province (sans qu’il soit précisé lesquels) utilisent près de la moitié des quantités appliquées.

Un fongicide, utilisé en fin de saison pour effectuer un traitement préventif à la moisissure des neiges et classé cancérigène probable chez l’humain par l’Environmental Protection Agency (EPA) aux États-Unis, est particulièrement mis en cause. Or les quantités de cette substance ont considérablement augmenté entre les deux périodes de référence (2003-2005 et 2009-2011). A l’inverse, précise le bilan, sur la période 2006-2008, une diminution de 13 % de la quantité de ce fongicide avait correspondu à un recul de 10,9 % de l’indice de risque sanitaire.

Source : Radio-Canada

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