Le syndicat mixte Autolib, qui regroupe autour de Paris 41 communes d’Ile de France intéressées par le projet de véhicules électriques en libre-service, sur le modèle du Vélib, a été créé il y a 18 mois. Mi-décembre la délégation de service public pour Autolib a été accordée au groupe Bolloré. Il était en compétition avec Véolia et le consortium RATP/SNCF/Avis/Vinci.
Toutes les communes ayant adhéré au syndicat bénéficieront donc à terme de ce service de location de voitures électriques, et dès le mois d’octobre, les premières stations seront mises en service après une phase de test prévue sur août et septembre. A l’horizon 2016, ce seront environ 1 000 stations qui existeront et qui disposeront d’une flotte totale de 5 000 véhicules, au lieu des 3 000 d’abord envisagés.
Ces véhicules électriques pourront se réserver à distance, se rendre dans une autre station que celle de départ, en réservant là-aussi un emplacement. Le centre d’appel mis en place sera accessible gratuitement depuis les stations et les véhicules et fonctionnera 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. Trois formules de tarif devraient être proposées : une mensuelle, avec un abonnement à 12 € et la première demi-heure à 5 €, un hebdomadaire avec un abonnement à 15 € et la première demi-heure à 7 €, et une journalière à 10 €, la première demi-heure restant au même prix. Pour inciter les usagers à se limiter à une location de courte durée, les tarifs horaires seront ensuite progressifs.
Les véhicules de 4 places bénéficieront d’une batterie avec la technologie Lithium Métal Polymère (développée par Batscap, filiale du Groupe Bolloré), qui lui assurera une autonomie de 250 km en cycle urbain, avec une vitesse limitée à 130 km/h. La recharge dure entre 4 et 8 heures. Les stations en voirie disposeront de 4 à 6 places, celles en parking souterrain de 10, toutes avec une borne de recharge. Deux places pourront servir à n’importe quel véhicule rechargeable, y compris des deux-roues.
Le fait que le groupe Bolloré prévoit d’investir 60 millions d’euros dans ce projet (les communes y participeront quant à elles pour 50 millions), et qu’il accepte de prendre en charge les risques financiers de déficit sans contrepartie, a emporté l’accord des membres du syndicat mixte.
Sources : La lettre de la mobilité électrique (EDF), Le Journal de l’Environnement