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Le Japon se tourne vers l’éolien offshore

eolienne offshore FukushimaDeux ans et demi après le tsunami responsable la catastrophe de Fukushima, le Japon se tourne vers l’énergie éolienne en mer, et inaugure, à 20 kilomètres au large de la centrale détruite, la première d’un parc de 140 éoliennes, dont l’objectif s’élève à l’horizon 2020 à une capacité d’un gigawatt d’électricité, soit l’équivalent d’une centrale nucléaire. Le pays possède peu de ressources fossiles, mais dispose de la deuxième plus grande zone économique exclusive (ZEE) en mer au monde, riche en promesses de développement de parcs offshore.

Dans ce projet, l’annexe et le transformateur flottent sur une immense plateforme ancrée dans les fonds marins, une technologie qui permet de développer des possibilités de localisation de fermes éoliennes en eaux profondes. Or les fonds japonais gagnent très vite en profondeur. Si la Norvège et le Portugal développent déjà des éoliennes flottantes, celle installée au Japon, d’une puissance de 2 MW (elle devrait fournir assez d’électricité pour alimenter 1 700 foyers) se distingue par sa taille : 106 mètres de haut et un diamètre de 80 mètres. Elle est la première  d’une série de trois, construites chacune avec une conception différente, financées par le gouvernement du Japon, dans le cadre de son programme d’encouragement des énergies renouvelables. Un consortium de onze entreprises devra ensuite prendre la relève pour poursuivre le projet.

Actuellement les coopératives de pêcheurs ont donné leur accord pour ces trois premières éoliennes, les suivantes devront être renégociées, après étude de leur impact sur la pêche : celle-ci a été abandonnée dans la région depuis mars 2011 en raison de la pollution entraînée par l’accident de la centrale nucléaire, mais les pêcheurs espèrent pouvoir la reprendre à terme.

Selon les simulations de l’université de Tokyo, installer des éoliennes en eaux profondes au Japon pourrait générer au total une puissance de 1 750 GW, soit 8 fois les capacités actuelles des producteurs du pays. Mais le Japon était, jusqu’à présent, plutôt en retard en matière d’énergies renouvelables : elles ne représentaient en 2011 que 3 % du mix énergétique, contre 30 % pour le nucléaire. Les 50 réacteurs arrêtés ne peuvent donc être compensés que par un accroissement des importations de gaz et de pétrole, entrainant une plus forte dépendance énergétique du pays. Selon le ministère de l’environnement nippon, plus de 90 % de son potentiel d’énergies renouvelables proviendrait du vent, et plus particulièrement en mer.

En ce qui concerne la durabilité des équipements, la société de production des éoliennes, Shimizu, estiment que les pales sont conçues pour durer une vingtaine d’années et résister aux plus gros typhons enregistrés au cours du siècle dernier. Elle émet toutefois des réserves sur ces prévisions…

Sources : Bulletins Electroniques, Les Echos

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