Dans l’optique des très prochaines élections municipales, Reporterre fournit aux candidats aux mairies des quelque 36 000 communes françaises un kit des maires écolos. Bien sûr, les communes et les intercommunalités n’ont pas tous les leviers pour agir en faveur d’une transition écologique. Elles sont cependant bien outillées pour agir dans un certain nombre de domaines. C’est ce que montre ce kit des maires écolos.
Des clés de compréhension
Reporterre propose quelques clés de compréhension sur les pouvoirs des maires et leurs possibilités d’actions dans tous les domaines favorisant la transition écologique. Peuvent-ils agir réellement ? Que peuvent-ils faire ? Quelles limites rencontrent les élus municipaux dans leur action écolo ? La montée en puissance des intercommunalités est-elle un obstacle à la transition écologique ?
Autant de questions qui sont abordées avant l’accès au kit des maires écolos à proprement parler. « Pour vous aider à comprendre les programmes des candidats à votre mairie, nous avons listé les leviers et limites de l’action communale, et donné quelques mesures possibles », précise Reporterre. Ce kit se présente sous forme de fiches descriptives dans cinq domaines d’intervention principaux — transports, agriculture et alimentation, étalement urbain, énergie, déchets. Ils sont complétés par cinq autres enjeux écolos essentiels (forêt, eau, biodiversité, publicité, logement et solidarité).
Comment se présente le kt des maires écolos ?
Chaque fiche du kit des maires écolos se présente de la même façon : le constat, les leviers d’action, les possibilités d’action de la commune, ses limites et les outils pour comprendre. Chaque fiche synthétique contient un lien vers un descriptif plus complet. Par exemple, la fiche « énergie » part du constat que « Seule 16 % de notre énergie provient de sources renouvelables. » Les leviers d’action des maires portent sur les équipements et services publics, la gestion des achats d’énergie en propre, via des appels d’offres, l’investissement dans une société locale de production d’énergie renouvelable, etc.
Viennent ensuite un certain nombre de propositions que les communes peuvent utiliser (ici par exemple soutenir des projets citoyens, créer des postes de conseillers en énergie partagée, créer un guichet unique des aides pour faciliter la rénovation, et participer au financement des travaux de rénovation énergétique… Cependant, les élus locaux n’ont pas toute latitude pour empêcher des projets énergétiques qu’ils jugent destructeurs par leur taille ou leur emplacement (l’Etat, via le Préfet, peut intervenir. Ce qui constitue une des limites. Enfin, dans la partie « les outils pour comprendre » la fiche renvoie, avec des liens, aux « territoires à énergie positive » et au Pacte pour la Transition.
Quelques compléments possibles
La fiche ne renvoie pas en revanche au programme Watty à l’école. Il dépend pourtant de la volonté des collectivités et permet de sensibiliser les enfants aux problématiques de l’énergie, et par rebond d’attirer l’attention des parents sur des actions citoyennes que chacun peut réaliser à son domicile. Ceci pour le plus grand bien et de la collectivité et des particuliers.
Pas plus d’ailleurs que la fiche Transport ne renvoie à la mise en place, là-aussi décidée par la collectivité locale ou l’école, des Plans de déplacement établissements scolaires (PDES). Pour ceux-ci aussi, nous avons un outil permettant d’aider les écoles et les collectivités à s’engager vers des transports facilités et moins polluants : le programme Moby.
Source : Reporterre