Nommé à la présidence de l’ADEME le 21 décembre dernier, en remplacement de Philippe Van de Maele, François Loos, élu UMP du Bas-Rhin, affirme vouloir faire sauter certains verrous en matière entre autres de réseaux de distribution d’électricité et d’emplois verts. De 2002 à 2007, il a détenu différents portefeuilles dans les gouvernements Raffarin et Villepin : d’abord ministre délégué à l’Enseignement Supérieur et à la Recherche, puis ministre délégué au Commerce Extérieur et ministre délégué à l’Industrie.
Se déclarant bien entendu favorable aux énergies renouvelables, éolien et solaire en tête, il précise : « il y a 4 fois plus de photovoltaïque en Allemagne qu’en France. Pourquoi ne fait-on pas aussi bien en France ? » et estime que « beaucoup de choses sont faisables mais n’ont pas été faites » . Reconnaissant que l’ADEME n’est « que conseiller, pas décideur », il souligne toutefois que « parmi les verrous les plus urgents à faire sauter, il y a la mise en œuvre des smart grids » avec des compteurs intelligents qui informent en continu les consommateurs sur l’électricité consommé dans le logement, ce qui, nous l’avons déjà vu, n’est pas le cas actuellement. Il précise même : « mais l’objectif, c’est que le consommateur puisse donner des instructions à ses équipements pour qu’ils consomment moins de courant » , un pas de plus vers la domotique ?
A propos d’économies d’énergie d’ailleurs, une de ses premières visites en tant que président de l’ADEME sera pour Nice, le 12 janvier, « région particulièrement sensible », où il veut s’informer des projets en cours pour améliorer la maîtrise de la demande d’électricité. Nous avons déjà évoqué dans ces pages un certain nombre d’actions en cours en région PACA, dont celle mené par EcoCO2 et la ville de Saint Laurent du Var, Ma Ville est au Courant.
Le nouveau président de l’ADEME croit aussi aux emplois verts et estime que les »Maisons de l’emploi » doivent se développer vers la croissance verte, en favorisant notamment la formation des artisans installant des équipements fonctionnant avec des énergies renouvelables, et ajoute que « l’environnement reste un mobile de croissance économique, sans doute l’un des seuls que nous ayons en France avec l’électronique » . Engagé avec l’ADEME auprès des collectivités locales (notamment pour réduire les factures d’éclairage public), et des industriels, il pense que la politique énergétique de la France devrait évoluer prochainement :
Nous aurons une nouvelle PPI (programmation pluriannuelle des investissements électriques) au cours du second semestre qui répartira autrement les objectifs donnés à chaque énergie renouvelable.
Sources : La Gazette des Communes, Le Journal de l’Environnement
Voir aussi : Notre initiative sur les afficheurs énergétiques, l’Alliance TBH