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Le nucléaire revient décidément dans l’actualité

centrale nucleaireAprès la Belgique qui, nous l’avons vu il y quelques jours (voir notre article du 13/05), semble envisager de reculer sa sortie du nucléaire, le gouvernement suisse s’interroge lui-aussi sur une prolongation de ses centrales pour se donner le temps de se tourner vers les énergies renouvelables, et plusieurs pays de l’est de l’Europe envisagent ou vont rapidement se doter de réacteurs nucléaires pour mieux assurer leur indépendance énergétique ou réduire d’importantes émissions de gaz à effet de serre, dues à de vieilles centrales thermiques très polluantes.

En Suisse effectivement, la conseillère fédérale responsable de l’énergie étudierait, selon des sources journalistiques, le report de 10 ans de la sortie du nucléaire du pays. Celle-ci était prévue pour 2035, puisque la durée maximale des réacteurs devait être de 50 ans. Mais reporter cette sortie aux alentours de 2044 permettrait à la Suisse d’éviter la construction de 2 à 7 centrales à gaz, émettrices de CO2, par le biais d’un plus en plus large emploi des énergies renouvelables. L’allongement de la vie des centrales nucléaires permettrait ainsi au pays d’obtenir le temps nécessaire pour se doter d’autres installations à énergies renouvelables. Ce qui a d’ailleurs commencé, puisque l’Office Fédéral de l’Energie analyse déjà les possibilités d’utilisation de l’énergie solaire le long des autoroutes (panneaux photovoltaïques sur les parois anti-bruit et les toits des centres d’entretien.

Pour la Lituanie, le problème se présente tout-a-fait différemment. Le pays ne possédait qu’une seule centrale nucléaire (Ignalina), fermée depuis 2009. Mais à la suite de cette fermeture, les prix de l’électricité se sont envolés dans le pays, qui, à l’instar de ses voisines baltes, l’Estonie et la Lettonie, importe pratiquement les deux tiers de son électricité de Russie. Vilnius vient donc de décider la construction d’une nouvelle  centrale : implantée à Visaginas, elle aura une puissance de 1 300 MW. Les deux autres pays baltes entreront d’ailleurs dans le projet à hauteur de 22 % et 20 %.

La Pologne a indiqué dans le même temps qu’elle allait construire sa première centrale nucléaire, pour laquelle différents constructeurs sont déjà sur les rangs, dont Areva. Varsovie souhaite une capacité de 3 000 MW installés vers 2023, et le double en 2030.

Quant à la Roumanie, elle veut ajouter deux réacteurs supplémentaires à sa centrale de Cernavoda, en précisant bien qu’elle respectera  toutes les normes de sécurité « surtout après la catastrophe de Fukushima« . Ces deux réacteurs devraient couvrir 18 % des besoins en électricité du pays.

Sources : Romandie, Enerzine, 20 minutes (image)

 

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