Afin de favoriser la transition énergétique, Nicolas Hulot, Ministre de la Transition écologique et solidaire, vient de présenter un plan de déploiement de l’hydrogène. L’hydrogène n’est pas une source d’énergie mais « un vecteur énergétique ». Il doit être produit puis stocké avant d’être utilisé. Il offre des atouts énergétiques indispensables et son déploiement se révèle complémentaire de celui des énergies renouvelables pour créer une filière industrielle française décarbonée et exploiter de nouvelles perspectives de stockage.
De nombreux atouts pour la transition énergétique
L’hydrogène ou dihydrogène (H2) se présente comme un gaz invisible et inodore. De tous les éléments chimiques, c’est le plus léger. C’est également l’élément chimique le plus abondant dans l’univers. Sur Terre, il est rarement présent à l’état pur, mais il entre dans la composition de l’eau et des hydrocarbures.
L’hydrogène a des usages qui le rendent très précieux pour la transition énergétique. Et tout d’abord il peut jouer un rôle dans le stockage de l’énergie : produit par électrolyse à partir d’électricité et d’eau, il est ensuite stocké, ce qui permet donc de stocker l’électricité sous forme de gaz
Utilisé dans une pile à combustible, il se transforme en électricité et en eau. Cela lui permet d’être utilisé comme carburant propre pour des voitures sans émission de polluants ni de CO2.
Il peut aussi être mélangé au méthane et injecté ensuite dans le réseau de gaz. Il a enfin un rôle de captage de CO2. En effet, couplé au CO2, il permet de fabriquer du méthane de synthèse et peut donc être utilisé comme du gaz normal. Le gaz carbonique rejeté par certaines industries peut ainsi être réutilisé dans les réseaux de gaz.
Cependant, pour être vertueux, l’hydrogène doit être produit à partir d’une électricité décarbonée.
L’hydrogène couplé aux énergies renouvelables
L’hydrogène est utilisé actuellement en France et dans le monde essentiellement dans le secteur industriel. Aujourd’hui, l’hydrogène est produit majoritairement à partir de méthane (gaz naturel) par un procédé appelé « vaporeformage », consistant à casser la molécule de gaz naturel avec de la vapeur d’eau pour obtenir de l’hydrogène. Ce procédé émet du CO2.
Les énergies renouvelables ne produisent pas toujours l’électricité au moment où nous en avons besoin. Elles sont aléatoires et intermittentes. Lorsqu’elles produisent plus que la demande, l’électricité en surplus peut donc servir à produire de fabriquer l’hydrogène.
Une fois celui-ci stocké, il permettra de fournir de l’électricité lorsque nous en avons besoin. L’hydrogène est aujourd’hui la seule technologie qui permet de stocker massivement et sur de longues périodes (semaines, mois) l’électricité produite à partir d’énergies renouvelables intermittentes. C’est donc un élément clef de la stabilité du mix électrique de demain.
« L’hydrogène peut devenir l’un des piliers d’un modèle énergétique neutre en carbone. Cette molécule, qui renferme énormément d’énergie, va devenir indispensable compte-tenu de l’étendue de ses propriétés : elle permet de stocker l’électricité, d’alimenter des voitures, de recycler du CO2, de rendre les processus industriels plus propres… La France est à la pointe sur cette filière (…). Le plan Hydrogène doit être l’impulsion qui va mettre en mouvement cette filière d’excellence pour démocratiser, à terme, les usages de cette énergie dans notre quotidien » déclare Nicolas Hulot.
Source : Ministère de la Transition écologique et solidaire