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Le « recommerce » : une tendance qui se confirme

recommerce et empreinte carbone du reconditionné

Article mis à jour le 7 mars 2023

Le recommerce a le vent en poupe ! Selon une étude Happydemics, 42 % des Français auraient déjà franchi le pas et acheté un produit reconditionné. Que désigne le terme « recommerce » ? Quelle est l’empreinte carbone du recommerce ? Réponses dans cet article !

Qu’est-ce que le « recommerce » ?

Définition

Le recommerce désigne l’activité qui favorise la re-commercialisation de biens usagés en organisant la revente par les détenteurs de ces biens aux commerçants. Autrement dit, cela implique la reprise du produit usagé, son retraitement et sa revente sur le marché de l’occasion, dans le respect des contraintes économiques, sociales et écologiques.

Une activité en plein développement

Si cela existe déjà depuis longtemps, notamment sur le plan individuel, on assiste maintenant à un développement de cette activité grâce à des entreprises qui s’installent sur ce créneau.  Le reconditionné séduit de plus en plus de Français !

D’après le cabinet Gfk, 3,1 millions de smartphones reconditionnés ont été vendus en 2021. Cela représente une progression de 20 % par rapport à l’année précédente. Le marché du neuf a cependant encore de beaux jours devant lui. A titre de comparaison, sur la même période, ce sont 16 millions de smartphones qui ont été vendus.

Pour autant, le marché du reconditionné tend à séduire de plus en plus de Français. En effet, selon une étude menée par Happydemics, 42% des Français auraient déjà acheté un produit reconditionné. Plus précisément, parmi ces Français ayant franchi le pas, ils sont 58% à avoir acheté un smartphone. 26 % d’entre eux ont acheté un ordinateur. Du côté du petit électroménager, le chiffre s’élève à 25 %.

Il n’est donc guère étonnant de voir de plus en plus d’entreprises se spécialiser en recommerce. Nous pouvons par exemple citer Recommerce Solutions. Cette entreprise s’est spécialisée dès 2009 dans le commerce de téléphones et tablettes reconditionnés. L’entreprise indique sur son site internet qu’elle œuvre à « promouvoir l’économie circulaire via la reprise de smartphones et tablettes, et la revente de ces mêmes produits en reconditionné. » Avant d’ajouter : « Vous savez aussi bien que nous que les ressources sont limitées, le gaspillage intense et que les derniers smartphones sont devenus assez onéreux. » 

Le « recommerce » : une alternative écologique au neuf ?

L’empreinte carbone des produits numériques neufs 

Selon Green IT, la seule phase de fabrication des appareils numériques représente 54% des émissions de gaz à effet de serre (GES). La phase d’utilisation quant à elle représente 44% des émissions de GES. Enfin, c’est 1% pour la phase de fin de vie, et 1% pour les transports.

De plus, il faut extraire de nombreux métaux pour fabriquer du neuf. Or, extraire et raffiner ces métaux nécessitent une très grande quantité d’énergie. Autrement dit, cela rejette dans l’atmosphère une immense quantité de GES, ce qui in fine contribue au réchauffement climatique.

Enfin, ces processus d’extraction nécessitent une grande quantité d’eau, une ressource qui est en tension. Vous l’aurez compris : l’empreinte carbone, et plus largement écologique, des appareils numériques neufs est très forte. 

Qu’en est-il de l’empreinte carbone du recommerce ?

A la lecture des quelques chiffres précédents, on constate vite l’avantage d’acheter un téléphone, une tablette ou encore une télévision reconditionnée. Cependant, l’achat de produits reconditionnés n’est pas un acte « neutre en carbone » comme on peut le lire sur certains sites. Il y a tout de même du transport en jeu, à fortiori lorsque les produits sont reconditionnés à l’autre bout du monde ! 

De plus, la consommation d’énergie liée à l’utilisation d’un appareil reconditionné est tout aussi importante que celle d’un produit neuf. Et rappelez vous : l’utilisation représente 44% des émissions de GES. Ce n’est pas négligeable. 

Enfin, les sites de recommerce sont là pour proposer une alternative au neuf. Toutefois, ils ont rarement pour vocation de promouvoir la sobriété des usages. Et c’est là tout l’enjeu ! Consommer mieux, c’est bien. Consommer moins, c’est encore mieux, à une époque de prise de conscience grandissante de l’impact de notre société de consommation sur le climat, la biodiversité et in fine notre propre santé et sécurité. 

En d’autres termes, c’est tout à fait louable de privilégier le reconditionné au neuf. Et puis, cela fait du bien au porte monnaie ! Il ne faut toutefois pas oublier que la sobriété ne fait pas simplement écho à la période de crise énergétique que nous traversons. Une fois cette crise passée, nous serons toujours autant confrontés aux limites planétaires (limites en matière d’énergie et de ressources : eau, métaux…). La sobriété est le maître mot de ces prochaines décennies !

Nous devons donc collectivement limiter nos achats, mettre en place des écogestes, et économiser l’énergie pour limiter notre impact sur l’environnement. Et ce, pour garantir les meilleures conditions de vie sur Terre pour nous et les générations futures.

Pour aller plus loin 🚀

Sobriété numérique en entreprise : bien plus que des écogestes

Autres sources : Recommerce Solutions, Ministère du Développement Durable

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