La Mission interministérielle pour réduire les impacts environnementaux du numérique a publié en fin d’année un Référentiel général d’écoconception de service numérique (RGESN). Il a pour principaux objectifs de réduire la consommation de ressources informatiques et énergétiques et la contribution à l’obsolescence des équipements, qu’il s’agisse des équipements utilisateurs ou des équipements réseau ou serveur.
Un RGESN pour réduire les impacts environnementaux du numérique
L’écoconception des service numérique n’est pas uniquement une recherche d’optimisation, d’efficience ou de performance, mais une réflexion plus globale sur l’usage des technologies. Il est important d’intégrer les impacts environnementaux du numérique dans la conception des services numériques. Pour cela, il faut viser directement ou indirectement à allonger la durée des vies des équipements numériques et à réduire la consommation de ressources informatiques et énergétiques des terminaux, des réseaux et des centres de données.
Avant d’utiliser ce référentiel général d’écoconception de service numérique, les concepteurs doivent déjà se poser plusieurs questions que la Mission résume ainsi : L’existence de ce service numérique est-elle nécessaire ? Aurait-on pu faire autrement que développer une solution numérique ? Après mesures comparatives, une alternative non numérique du service est-elle envisageable et préférable ? Il cible donc tous les métiers liés de près ou de loin à la conception d’un service numérique.
8 thématiques pour ce référentiel général d’écoconception de service numérique
Pour remplir ses objectifs, ce RGESN contient « des critères qui sont tous vérifiables, génériques et intemporels. Le but étant de pouvoir réaliser un audit de conformité du service numérique (auto-audit ou audit externe indépendant). Chaque critère est une question. Il est attendu comme réponse un « oui », un « non » ou un « non applicable ». La réponse « oui » est favorable en termes de réduction des impacts environnementaux. La réponse « non applicable » doit être justifiée ».
Le référentiel général d’écoconception des services numériques comporte 8 thématiques :
- « Stratégie », permet de déterminer et de suivre la pertinence, les enjeux et le pilotage de la conception du service numérique.
- La thématique « Spécifications » regroupe les éléments de cadrage projet, les moyens mis en œuvre, les objectifs et contraintes du projet sur toute la durée de vie du service numérique.
- « Architecture » comprend la stratégie de conception et l’articulation des composants applicatifs entre le frontend et le backend.
- La partie « UX/UI » est consacrée aux étapes et méthodes de conception des services numériques pour définir les meilleures solutions d’interactions destinées aux utilisateurs.
- « Contenus » comprend tous les documents et médias informatifs ajoutés au service numérique par des personnes contributrices et disponibles pour l’utilisateur final.
- « Frontend » regroupe l’ensemble des composants en opération sur un terminal utilisateur pour permettre l’utilisation d’un service numérique.
- « Backend », l’ensemble des composants en opération côté serveur pour permettre le fonctionnement d’un service numérique.
- « Hébergement » se rapporte aux moyens mis en œuvre côté serveur pour permettre l’utilisation d’un service numérique.
Actuellement, aucun label, ni certificat se basant sur ce RGESN n’est prévu. Il s’agit d’abord de promouvoir une démarche volontaire d’écoconception des services numériques.
Source : Mission interministérielle pour réduire les impacts environnementaux du numérique
