Le Syndicat des Energies Renouvelables (SER) n’a pas tardé à publier ses réactions à la Feuille de Route pour la Transition Ecologique, dont nous avons récemment examiné certains aspects dans ces pages (voir l’article du 24/09). Si les mesures sont jugées insuffisantes pour la filière photovoltaïque, il affirme par contre souhaiter contribuer aux chantiers annoncés sur les bioénergies et rappelle ses attentes.
La commission photovoltaïque du SER (SOLER), qui regroupe environ 200 adhérents actifs dans la filière, s’annonce déçue par les mesures proposées par le gouvernement. En effet, elle avait insisté sur la nécessité, pour sauver les entreprises confrontées à une situation particulièrement critique, de revaloriser le tarif d’achat de l’électricité sur le segment 0-100 kW, de limiter sa décroissance annuelle à 10 % et enfin de mettre en œuvre une bonification tarifaire pour les panneaux européens. Or, si la Feuille de Route annonce bien une mesure de 10 % maximum en faveur des panneaux fabriqués en Europe, il plafonne par contre la baisse annuelle des tarifs d’achat à 20 %. Le Président de SOLER, Arnaud Mine, demande donc des mesures complémentaires :
Si la bonification est bien actée dans la feuille de route gouvernementale, cette mesure isolée est insuffisante pour répondre aux enjeux de notre filière : les 1 300 emplois industriels des 15 fabricants français de modules et de cellules restent suspendus à la mise en place de mesures d’urgence complémentaires (…) Face à la situation que vivent ces entreprises, SER SOLER souhaite, de tout urgence, étudier très précisément avec le gouvernement tous les moyens qui pourront permettre à la filière photovoltaïque française de trouver un équilibre économique soutenable, tant pour les professionnels que pour la collectivité.
Par contre, la branche Biomasse du SER (France Biomasse Energie), qui regroupe 80 adhérents (propriétaires et gestionnaires de la forêt, industriels, exploitants), juge plus favorablement les mesures annoncées pour les bioénergies, mais rappelle aussi ses attentes, en réaffirmant que « la production de chaleur est la principale source d’énergie renouvelable en France » . Il souhaite aussi contribuer aux chantiers annoncés sur les bioénergies. En ce qui concerne le Fonds Chaleur, FBE salue l’annonce de sa prolongation au-delà de 2012 et se félicite de l’appel à projets BCIAT 2013 (Biomasse Chaleur Industrie, Agriculture et Tertiaire) lancé par la ministre de l’écologie. Il affirme cependant qu’il faudrait mobiliser plus du double du chiffre annoncé (220 millions d’euros) pour atteindre les objectifs 2020 de production de chaleur renouvelable.
FBE note par ailleurs avec intérêt les annonces sur la création d’un fonds bois-carbone et la mise en place d’un « plan national biogaz, mais recommande de dynamiser l’exploitation forestière et de l’aider à se restructurer. Enfin, les professionnels soulignent l’importance de conserver un crédit d’impôt pour la modernisation du parc d’appareils de chauffage au bois (remplacement par un équipement labellisé Flamme Verte).