La progression impressionnante des filières d’énergies renouvelables, et particulièrement de celle du solaire, dans le monde a eu un sérieux impact sur la consommation des métaux rares, d’autant que ceux-ci sont aussi utilisés par d’autres filières de nouvelles technologies en pleine expansion. La demande s’accentue donc et les prix bondissent.
La rareté d’un métal dépend à la fois de l’état de ses ressources et de ses différents usages. Or certains métaux utilisés dans les énergies renouvelables peuvent être considérés comme rares : ainsi le tellure, par exemple, trois fois plus rare que l’or. L’industrie photovoltaïque consomme de ces métaux. Alors qu’elle devient meilleur marché et plus efficiente, son marché s’accélère, entraînant dans le monde un nombre croissant de nouveaux équipements.
Cette demande de solaire en plein essor a pour effet d’accroître la demande mondiale en métaux, très présents dans la fabrication des panneaux solaires et des batteries. Toutefois, d’autres secteurs se montrent tout aussi gourmands en métaux : la prolifération des smartphones et autres appareils de notre quotidien en témoigne. Ceci rend donc très difficile l’identification de l’impact exact du solaire sur la demande de métaux.
Cependant, la fabrication de panneaux solaires utilise une large gamme de métaux, pour certains en quantités infimes : outre le tellure, l’arsenic, l’aluminium, le gallium, l’argent. Certains d’entre eux sont très rares, donc très chers. Les nouvelles technologies ont elles aussi participé à l’explosion de la consommation de ces métaux. Cela a donc eu un impact évident sur les prix : certains d’entre eux ont vu leurs prix augmenter de 750 %. Le recyclage et la réutilisation de matériaux représentent des solutions vers lesquelles se tournent des fabricants d’équipements solaires de plus en plus nombreux. D’autres par contre préconisent l’ouverture de nouvelles mines et l’amélioration des méthodes d’extraction.
Sources : Les smart grids, Décrypter l’énergie, Les terres rares