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L’écopâturage ou l’entretien les abords des voies ferrées par des travailleurs à 4 pattes

Poneys, moutons, chèvres ou même vaches, la SNCF emploient de plus en plus de « personnels » débroussailleurs pour entretenir les abords des voies ferrées, voire pour se débarrasser de plantes invasives. Avec finalement des avantages pour tout le monde : des « salariés » peu exigeants dès l’instant qu’on leur fournit le repas, des abords soigneusement nettoyés et moins – voire pas – de produits phytosanitaires utilisés. L’écopâturage est une solution qui a de l’avenir.

Entretien des abords des voies ferrées à Saint-Germain des Fossés (Allier)

Entretenir des abords de voies sans produit phytosanitaire

L’entretien des voies SNCF est nécessaire à plus d’un titre. Il garantit la meilleure visibilité possible pour les conducteurs de trains et les agents intervenant sur le terrain. Il limite l’impact de la végétation sur la circulation des trains (chutes d’arbres, de branches, de feuilles, etc.). Il permet aux secours, aux forces de l’ordre et aux voyageurs de se déplacer rapidement en cas d’incident. Il évite enfin la divagation des animaux sauvages et lutte contre les plantes invasives.

Autant de services que peut rendre l’écopâturage. Il participe à la division par quatre de l’utilisation de produits phytosanitaires (en 20 ans) et, moyennant l’ajout de quelques grillages, permet l’entretien de lieux escarpés ou difficiles d’accès. Car nombre de ces « salariés » à 4 pattes se plaisent à réaliser quelques acrobaties sur les terrains escarpés.

Un site d’écopâturage : l’équivalent de 2 terrains de foot

De plus, ces travailleurs engendrent bien moins de nuisance sonore que leurs homologues mécaniques, respectent mieux la faune et la flore. Ils sont aussi bien plus efficaces pour se débarrasser d’espèces invasives. Ainsi, près de Dijon, des moutons viennent à bout d’une invasion de renoué du Japon sur les abords d’une voie ferrée, une espèce exotique particulièrement envahissante, capable de pousser de plus de 10 cm par jour et d’atteindre en quelques jours plus deux mètres de haut.

Un site d’écopâturage fait en moyenne, selon la SNCF, 14 000 m², soit l’équivalent de près de deux terrains de football. 76 % des expérimentations sont réalisées aux abords des lignes les plus fréquentés et 67 % en zone urbaine. Le bruit des trains n’empêche apparemment pas ces travailleurs infatigables de brouter sur ces terrains en moyenne 220 jours par an. Et cette méthode s’avère non seulement plus durable mais également moins coûteuse : 30% moins chère en moyenne.

Poneys, vaches ou chèvres…

Ainsi, près de Béziers (Hérault), ce sont des poneys qui s’occupent des abords des voies, plus précisément des mini-poneys. « C’est une technique de désherbage 100 % naturelle, sans aucun produit phytosanitaire. Par ailleurs, le piétinement des troupeaux, les espèces qu’ils consomment et leurs déjections enrichissent les sols et sont favorables à la biodiversité ». Ils sont capables d’arracher les plantes invasives en profondeur et de retarder ainsi la repousse des espèces exotiques envahissantes. Et ils engloutissent jusqu’à 5 kg de végétation par jour !

Autre exemple, dans l’Allier, pas bien loin de Vichy, ce sont des vaches à poils longs, tout droit sorties des Highlands écossais, qui broutent pour la SNCF en association avec un éleveur local, adepte des circuits courts. Et en Meurthe et Moselle, des chèvres de Lorraine paissent pour le bien des voies, ce qui contribue de plus à préserver cette espèce locale et rustique. L’écopâturage, c’est « le retour à cette méthode ancestrale, longtemps délaissée au profit des herbicides et du fauchage mécanique (…) en collaboration avec des éleveurs locaux, des associations et des prestataires spécialisés ».

Source : SNCF

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