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L’empreinte environnementale du numérique mondial

empreinte environnementale du numérique

Alors que le numérique envahit notre quotidien, ses impacts environnementaux ne cessent de croître. Et dans des proportions qui surprennent. Une étude de GreenIt, Empreinte environnementale du numérique mondial, portant sur son empreinte actuelle, mais aussi sur son évolution entre 2010 et 2025, vient de paraître et en donne des chiffres impressionnants.

empreinte environnementale du numérique

Une empreinte environnementale déjà très importante

Réalisée par GreenIT.fr dans le cadre de ses travaux sur le numérique responsable et la sobriété numérique, avec le soutien de l’Institut Numérique Responsable et d’une quinzaine de contributrices et contributeurs, cette étude comporte également des recommandations concrètes aux pouvoirs publics et aux utilisateurs.

En effet, alors qu’on décompte actuellement quelque 34 milliards d’équipements pour 4,1 milliards d’utilisateurs, l’empreinte environnementale ne peut être négligeable ! Le numérique représente environ 6 800 TWh d’énergie primaire, 1 400 millions de tonnes de gaz à effet de serre et 7,8 millions de m3 d’eau douce. Soit encore 4,2 % de l’énergie primaire mondiale, 3,8 % des gaz à effet de serre et 0,2 % de la consommation d’eau.

Si l’on rapporte cela au quotidien, en matière de gaz à effet de serre, c’est l’équivalent de 1,5 milliard de salariés français allant travailler pendant 1 an, en eau de 242 milliards de packs d’eau minérale (de 9 litres) et en électricité 82 millions de radiateurs électriques (1000 Watts) allumés en permanence…

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Les équipements des utilisateurs pèsent lourd

L’architecture du numérique comporte trois parties : les utilisateurs, les centres informatiques qui hébergent des serveurs et le réseau qui relie les utilisateurs entre eux et aux centres informatiques. Les équipements des utilisateurs sont la principale source d’impacts du numérique, principalement leur fabrication.

On peut établir ainsi la hiérarchie des sources d’impact, par ordre décroissant : la fabrication des équipements utilisateurs ; la consommation électrique des équipements utilisateurs ; la consommation électrique du réseau ; la consommation électrique des centres informatiques ; la fabrication des équipements réseau ; la fabrication des équipements hébergés par les centres informatiques (serveurs, etc.).

Une croissance effrénée de 2010 à 2025

Cet univers numérique grossit entre 2010 et 2025 dans des proportions importantes : il est multiplié par un facteur allant de 3 à 5. Son empreinte numérique s’en trouvera multipliée par 2 ou par 3, passant ainsi de 2,5 % de l’empreinte de l’humanité à un peu moins de 6 %. Son augmentation reste bien plus rapide que la majorité des autres secteurs de l’économie.

En effet, trois nouvelles sources d’impacts se développent très rapidement. Les télévisions d’abord, qui voient leur impact doubler, les smartphones, dont l’impact triple et enfin les objets connectés, dont l’impact en 2010 n’étaient que de 1 % alors qu’il devrait atteindre 23 % en 2025.

Des recommandations concrètes

Selon l’étude, quelques mesures simples permettraient de réduire considérablement l’empreinte environnementale du numérique mondial à l’horizon 2025 :

  • Réduire le nombre d’objets connectés en favorisant leur mutualisation et leur substitution et en ouvrant leurs interfaces de programmation pour allonger leur durée de vie ;
  • Réduire le nombre d’écrans plats en les remplaçant par d’autres dispositifs d’affichage : lunettes de réalité virtuelle, vidéo projecteurs LED, etc. ;
  • Augmenter la durée de vie des équipements en allongeant la durée de garantie légale, en favorisant le réemploi, et en luttant contre certains modèles économiques (opérateurs téléphoniques notamment) ;
  • Écoconcevoir les services numériques pour réduire leurs besoins en ressources numériques.

Mais chaque utilisateur peut aussi agir à son niveau. Eviter de se suréquiper inutilement, allonger la durée de vie des équipements, éteindre la box (ADSL / fibre) et le boîtier TV associé lorsqu’on ne s’en sert pas, limiter l’usage du Cloud et du streaming, surtout en 4G, préférer la TNT à l’ADSL / fibre pour regarder la télévision : autant de petits gestes qui finissent par compter.

Source : GreenIt

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