Malgré le coup de frein donné en France par le gouvernement en 2010 à la filière photovoltaïque, celle-ci est devenue, en terme de croissance, la première filière électrique renouvelable en Europe. Avec une progression de 120 % en un an, elle affiche son dynamisme : en Europe l’année dernière, une puissance additionnelle de 13 023 MWc a été installée.
Comme le souligne l’édition d’avril du baromètre Observ’ER, l’Europe reste d’ailleurs la principale zone d’installations des centrales photovoltaïques :
Si l’Europe est demeurée la principale zone d’installation des centrales photovoltaïques avec plus de 80 % de la puissance installée dans le monde, la montée en puissance des autres grands marches mondiaux s’est confirmée en 2010.
Mais d’autre pays montrent aussi la bonne forme de leur filière. Avec 1 GW supplémentaire installé en 2010, le Japon se place juste devant les Etats-Unis (800MWc) et la Chine (400 MWc contre 160 MWc installés l’année précédente). En Europe, le parc en fonctionnement avait fin 2010 une puissance totale de 29,3 GWc, permettant de produire 22,5 TWh. Cette croissance importante s’explique notamment par le facteur coût : effectivement, les coûts d’installation ont continué de baisser, poursuivant le mouvement constaté l’année dernière d’ailleurs. Pour un système de toiture de moins de 100 kWc, le prix moyen constaté était de 4 000 € par kWc début 2009, 3 000 € début 2010 et 2 546 € début 2011.
Par contre l’inadéquation entre les coûts d’installation et les niveaux d’incitation à la production a provoqué « un emballement de certains marchés, les livrant à la spéculation », ce qui a conduit certains pays, comme l’Espagne il y a deux ans, à mettre en place « des mesures de contrôle drastiques de leur marché ».
Sources : Le Journal de l’Environnement, Batiactu
Une réponse sur “L’énergie photovoltaïque : + 120 % en 2010”
Le déclin de la France dans les ENR est annoncé et confirmé : l’Allemagne vient se servir en énergie nucléaire chez nous tout en développant une filière ENR très dynamique chez eux. C’est rigoureusement l’inverse en France. Nous ne nous remettrons pas d’avoir raté cette opportunité. Il faudra certainement des décennies pour nous remettre d’avoir raté ce train…