L’éolien représente aujourd’hui 194 390 mégawatts de puissance installée à travers le monde et sa croissance ne se dément avec 22,5 % de capacité de plus en 2010. Les experts estiment que cela doit continuer, notamment dans les pays émergents. Mais en France aussi, bien que notre pays ne fassent actuellement pas vraiment partie des pays bien classés dans ce domaine, même si l’éolien y enregistre un nouveau record de production.
Le trio de tête de la puissance éolienne comprend la Chine, avec 42 287 MW de puissance installée, devant les Etats-Unis avec 40 180 MW et l’Allemagne avec 27 214 MW. Les parcs offshores comptent pour beaucoup dans ces capacités installées : bénéficiant d’un vent plus régulier, ils peuvent produire jusqu’à 50 % de plus qu’un parc terrestre. Jusqu’à maintenant inexistant en France, l’éolien marin doit bénéficier de l’appel d’offres lancé en juillet dernier par le gouvernement et portant sur 3 000 MW sur les côtes françaises.
Le groupe GDF Suez compte déjà répondre à cet appel d’offres et s’est associé au groupe Vinci pour construire et exploiter des parcs au large des côtes normandes. GDF Suez est d’ailleurs le leader de l’éolien en France, avec plus de 1 000 MW installés. Cette barre de 1 000 MW a été franchie tout récemment avec l’inauguration d’un parc en Seine-Maritime. Puissance symbolique selon le PDG du groupe, Gérard Mestrallet :
Le franchissement des 1.000 MW éoliens terrestres en France témoigne de l’engagement et de l’ambition du groupe dans les énergies renouvelables et de sa volonté de développer des projets énergétiques, économiques et environnementaux au cœur des territoires. 1.000 MW, c’est un symbole. C’est grosso modo la puissance d’une centrale nucléaire.
Cela représente 16 % des parts de marché de l’éolien en France, et GDF Suez, à travers ses filiales spécialisées (la Compagnie du Vent, CN’Air, Eole Génération, Erelia, Maïa Eolis, Maïa EolMer), devient le premier producteur d’électricité éolienne en France. Il ne compte pas s’arrêter là puisqu’il annonce vouloir doubler sa puissance installée terrestre d’ici 2016, soit 2 000 MW. Il devient par ailleurs le deuxième producteur d’électricité en France (derrière EDF) avec une capacité totale installée de 8 000 MW, dont près de 60 % de sources d’origine renouvelables.
D’autre part, le SER (Syndicat des Energies Renouvelables) a annoncé, selon les données de RTE, que le parc éolien avait établi un nouveau record de production le 5 janvier, en atteignant une puissance de production de 4 636 MW, surpassant le précédent record établi début décembre (voir notre article du 17/12/2011) , et couvert jusqu’à 8 % de la consommation électrique française :
Avec une production d’électricité instantanée atteignant celle de 5 réacteurs nucléaires, l’énergie éolienne a produit jeudi 5 janvier 6% de notre consommation, évitant le recours à des centrales thermiques fossiles à une période de l’année où les besoins en électricité sont très élevés.
Il ajoute que la production éolienne de ces précédentes semaines illustre une nouvelle fois la caractéristique du parc éolien français : en effet chaque année, la production éolienne est plus élevée durant les périodes les plus froides. En effet, en décembre, le parc éolien a couvert 4 % de nos besoins en électricité.
Sources : Enerzine, Batiactu, Enerzine, Energie2007, bioutifoulphoto.net