Greenpeace se déclare inquiet pour l’approvisionnement en eau de certaines régions chinoises, en raison de la construction programmée de nouvelles centrales à charbon en Chine d’ici 2015, et estime qu’elles vont causer de graves pénuries dans des régions souffrant déjà de carences hydriques.
La Chine fait face à des demandes croissantes d’électricité, et, bien que premier producteur mondial d’énergie éolienne, tire environ 70 % de son énergie de la combustion du charbon, ce qui en fait le premier consommateur mondial, avec une tendance toujours orientée à la hausse. Or l’extraction de ce combustible demande beaucoup d’eau, et l’Empire du Milieu assure déjà à lui seul plus de 40 % de la production mondiale de charbon. La construction de ces nouvelles centrales, entrainant encore une augmentation de la consommation de ce combustible, n’arrangera rien à cet état de fait, qui propulse par ailleurs déjà la Chine au premier rang des émissions de gaz à effet de serre. Greenpeace s’en émeut donc :
Seize nouvelles centrales thermiques à charbon consommeront en 2015 au moins 10 milliards de mètres cubes d’eau – l’équivalent d’un sixième du débit annuel du Fleuve jaune -, provoquant de graves crises de l’eau dans le Nord-Ouest aride du pays (…). La vérité, c’est que dans cette zone du pays, chaque goutte d’eau est trop précieuse pour être gâchée. La Chine sacrifie ni plus ni moins le droit à l’eau de millions de personnes à (la production) d’énergie.
Mais certaines régions chinoises, particulièrement dans le nord et l’ouest du pays, connaissent déjà des pénuries d’eau récurrentes, dues aux effets croisés d’une demande en forte augmentation, de l’avancée du désert et du réchauffement climatiques :
Il est grand temps de peser à nouveau les avantages et désavantages de cette expansion vers l’ouest de l’industrie du charbon, et de reconnaître le douloureux héritage qu’elle va laisser: énormes émissions de carbone, terrible pollution de l’air et, de surcroît, un sinistre avenir pour de vastes régions arides.
Source : AFP