Blog d’Eco CO2

Vous donner les clés pour comprendre et agir pour la transition énergétique

Les concentrations d’oxydes d’azote en chute libre pendant le confinement

Atmo France a réalisé une étude comparative des concentrations d’oxydes d’azote (Nox) à proximité des grands axes routiers avant et pendant le confinement, et par rapport au mois de mars de l’année dernière. Dans les agglomérations, dans tous les cas, les riverains de ces grandes voiries sont actuellement exposés à des niveaux inférieurs à ceux d’un dimanche habituel.

Concentrations d'oxydes d'azote en chute

Pourquoi les Nox comme indicateurs ?

Atmo a utilisé les données historiques des stations de mesure partout en France (métropolitaine et outremer) pour réaliser un focus synthétique de l’évolution des concentrations d’oxydes d’azote. Pourquoi choisir les oxydes d’azote comme indicateur ? Parce que leur principale source d’émissions en ville se trouve dans le trafic routier : il en représente plus des deux tiers.

Les NOx regroupent le monoxyde d’azote (NO) et le dioxyde d’azote (NO2) exprimés en μg/m3 équivalent NO2.Ces polluants sont réglementés par la législation européenne. La France est d’ailleurs en contentieux avec la Commission européenne à ce sujet : elle ne respecte pas les directives concernant les concentration de ce polluant dans l’air ambiant de nombreuses agglomérations.

Les NOx sont également précurseurs d’autres polluants. Selon les conditions climatiques, ils peuvent réagir avec certains autres selon des processus physico-chimiques. C’est le cas notamment avec les composés organiques volatils (COV), ce qui conduit à la formation d’ozone troposphérique. Ou encore avec l’ammoniac, ce qui forme des particules secondaires. Le niveau de ces dernières est d’ailleurs resté soutenu certains jours, malgré les mesures de confinement.

Une chute des concentrations d’oxydes d’azote pendant le confinement

La baisse drastique de la circulation routière est un des éléments les plus marquants du confinement sur l’ensemble du territoire. En temps normal, les personnes dont le lieu de vie est proche des grands axes routiers sont soumises à des expositions aux oxydes d’azote particulièrement importantes.

L’évolution des concentrations moyennes journalières en NOx a connu une diminution importante entre le 1er et le 31 mars 2020. Cela a été remarqué sur des stations représentatives de l’exposition due au trafic routier dans les principales préfectures de régions françaises et dans les agglomérations de plus de 500 000 habitants.

Entre la période d’avant et pendant le confinement, la différence varie de 30 à 75 % suivant les villes. Les plus faibles variations se trouvent à Lille (30 %) et Bordeaux (-50 %). Les plus fortes variations concernent Nantes (-75 %), l’agglomération parisienne (-73 %) et l’agglomération grenobloise (-72 %). Mais dans de nombreuses agglomérations, ce chiffre se situe autour de 70 % de taux de diminution.

Une différence sensible entre mars 2019 et 2020

concentration de NOxLa comparaison entre les mois de mars 2019 et de mars 2020 illustre aussi cette baisse des concentrations d’oxydes d’azote, tout en gardant à l’esprit que les variations observées résultent d’une part de l’impact du confinement sur la circulation mais aussi de conditions météorologiques qui ont pu localement être très différentes entre 2019 et 2020.

Cependant, dans tous les cas, le jour de début du confinement a marqué une forte chute des concentrations d’oxydes d’azote, qui s’est poursuivie par la suite. Et cela se vérifie dans toutes les régions et dans toutes les agglomérations de France métropolitaine et d’outremer. L’exemple ci-joint illustre le cas de l’agglomération parisienne.

Source : Atmo France

Cet article a été écrit par : 

Les derniers articles

Abonnez-vous au blog !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *