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Les conséquences dramatiques du réchauffement des océans

explaining global warmingUn rapport, établi par 80 scientifiques de 12 pays et publié à l’occasion du congrès mondial de la nature de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), révèlent les conséquences sur les humains et sur la nature  du réchauffement des océans. Ceux-ci paient maintenant le prix fort pour le rôle qu’ils jouent dans l’absorption du réchauffement dû aux émissions de gaz à effet de serre d’origine anthropique.

Sans les océans en effet, nous devrions faire face à des changements encore plus importants que ceux que nous vivons actuellement : les eaux ont absorbé plus de 93 % de la chaleur supplémentaire, ce qui a limité celle ressentie sur terre, mais a modifié radicalement leur rythme de vie : « Les océans nous ont protégés et les conséquences de cela sont énormes » souligne le vice-président de la Commission mondiale des zones protégées de l’UICN, Dan Laffoley.

Déséquilibrés par l’élévation du niveau de la mer et la fonte des glaces, les océans présentent de nombreux impacts sur les écosystèmes. Dans le rapport Explications sur le réchauffement océanique : causes, échelle, effets et conséquences, les scientifiques attirent l’attention sur l’augmentation des maladies dans les populations végétales et animales, qui, en touchant la chaîne alimentaire, risquent d’avoir des impacts sur l’homme et sur les événements climatiques, tels les cyclones, de plus en plus nombreux et de plus en plus forts.

Le réchauffement des océans détruit les récifs coralliens à un rythme record, selon l’étude, privant de leur habitat naturel de nombreuses espèces de poissons. Par ailleurs, on observe la migration de méduses, d’oiseaux et de plancton vers les pôles et le froid, et ce jusqu’à 10° de latitude. Des migrations « de 1,5 à 5 fois plus rapides que ce que nous observons sur le terre. » Le réchauffement favorise aussi le développement d’agents pathogènes (la bactérie vectrice du choléra par exemple) et la prolifération d’algues toxiques : les intoxications alimentaires découlant de la consommation des poissons risquent d’amener à des pathologies dangereuses pour l’homme.

Les scientifiques exhortent donc à une réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre et à la mise en œuvre de l’accord de la COP 21. Mais réduire le réchauffement des océans prendra du temps : « Même si demain nous arrêtions les émissions de gaz à effet de serre à l’échelle planétaire, ce qu’on a déjà introduit comme carbone dans l’atmosphère va quand même générer pour les décennies à venir un réchauffement de l’atmosphère et donc des océans » explique Alexandre Magnan, chercheur à l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri), qui a participé à l’étude.

Sources : Libération, La Presse

 

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