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Les énergies renouvelables trop coûteuses ? Une idée reçue et fausse selon l’IRENA

L’Agence Internationale des Energies Renouvelables (IRENA) dresse, dans une étude récemment publiée, un constat qui va à l’encontre de l’idée trop communément admise que les énergies propres sont trop coûteuses.  En fait, l’analyse des coûts de production de l’électricité de source renouvelable effectuée par l’organisme international révèlent qu’elles deviennent de plus en plus concurrentielles. A elles seules, les énergies renouvelables représentent plus de la moitié de la totalité des ajouts de capacités de production d’électricité dans le monde, et doivent être considérées comme la solution la plus économique pour l’électrification, ou l’extension du réseau électrique de beaucoup de régions.

energie solairePour arriver à ce résultat, l’IRENA se fonde sur une analyse complète du coût et des performances  des principales technologies de production d’électricité de sources renouvelables, et publie une étude en cinq volets : l’énergie solaire photovoltaïque, l’énergie solaire à concentration (CSP), l’énergie éolienne, l’hydroélectricité et l’utilisation de la biomasse pour la production d’électricité. Elle constate que le déploiement rapide de ces technologies correspond à une baisse des coûts d’installation : ainsi les panneaux photovoltaïques par exemple ont connu ces deux dernières années une diminution spectaculaire de leurs coûts : ceux-ci ont chuté de 60 %.

Pour les pays profitant d’un bon ensoleillement, la production d’électricité d’origine photovoltaïque devient donc particulièrement concurrentielle. D’ailleurs la capacité cumulée de production électrique grâce à l’énergie solaire a augmenté de plus de 70 % en 2011. L’IRENA estime que si la croissance de la capacité solaire se maintient, de nouvelles réductions de coûts sont à attendre. L’organisme souligne aussi que les technologies du solaire photovoltaïque et du solaire thermodynamique à concentration sont à la fois concurrentielles et complémentaires. L’ajout à ces dernières de capacités de stockage augmente certes les coûts, mais permet aussi de réguler la production et offre de nouvelles possibilités.

En ce qui concerne la biomasse, les études montrent que des quantités importantes de déchets agricoles et forestiers sont disponibles  partout dans le monde et restent en grande partie sous-utilisées, alors que s’en servir comme matière première pour produire de l’électricité et de la chaleur permet une production peu coûteuse. Quant à l’hydroélectricité, il s’agit désormais d’une technologie mature, d’un coût moyen actualisé généralement bas. Enfin, dans les endroits où existent de bonnes ressources éoliennes, cette option devient elle-aussi très concurrentielle. Le prix des installations commence à baisser et l’IRENA mise sur une tendance qui devrait se poursuivre car les fabricants des pays émergents, à faible coût, se créent une place de plus en plus forte sur le marché mondial.

L’Agence estime par ailleurs que les énergies renouvelables créeront au moins 4 millions d’emplois dans le secteur de l’électricité dans les zones rurales des pays en développement. Elles emploient actuellement environ 5 millions de personnes, mais 1,3 milliard d’individus dans le monde, essentiellement en Afrique et en Asie, n’ont pas accès à l’électricité.

Sources : IRENA, l’Expansion, Usine Nouvelle

 

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