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Les Européens et l’efficacité énergétique : les résultats d’une enquête menée juste avant la COP21

Le groupe SPIE, spécialiste des services dans le domaine de l’énergie et des communications, a publié il y a quelques semaines les résultats d’une enquête sur la perception qu’ont les Européens de la COP21 et des économies d’énergie. Réalisée par Harris Interactive quelques jours avant le démarrage de la conférence Paris Climat 2015, elle montre des Européens en attente d’une écologie pragmatique.
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Ils sont en effet en attende d’actions concrètes, notamment pour arrêter le gaspillage, prêts à se mobiliser sur l’efficacité énergétique (collectivités et particuliers principalement) et ont pour cela une motivation puissante : dépenser moins ! Ils misent à la fois sur le progrès technique et l’implication des citoyens, mais se montraient, il y a peu, quelque peu « COP21-sceptiques. »

En ce qui concerne cette conférence, ils étaient d’ailleurs diversement informés, bien que personnellement engagés. Si 78 % des Français en avaient entendu parler (et 50 % déclaraient même savoir précisément de quoi il s’agissait), ce n’était le cas que de 27 % des Néerlandais et 34 % Britanniques. S’ils se déclaraient cependant personnellement intéressés par cette initiative, seule une minorité considérait que la COP21 permettrait de changer les choses et d’apporter des réponses concrètes.

Par contre, le niveau de notoriété de l’efficacité énergétique est plus élevé, bien qu’un tiers des personnes interrogées n’en aient pas du tout entendu parler en France, en Belgique ou aux Pays-Bas. L’Allemagne (92 %) et le Royaume-Uni (94 %) connaissent nettement mieux le sujet. Les Européens associent d’abord  efficacité énergétique à isolation spontanément et dans une moindre mesure à énergie solaire, équipements basse consommation et appareils intelligents de gestion de l’énergie : il s’agit avant tout selon d’éviter le gaspillage.

Plus de 8 citoyens d’Europe sur 10 se révèlent attentifs à la réduction des consommations d’énergie à leur domicile, mais certains paraissent plus mitigés lorsqu’il s’agit des lieux publics. S’ils considèrent en majorité les magasins comme surchauffés, ils voient plutôt leurs logements chauffés juste comme il faut, une bonne température qu’ils situent plutôt au-delà de 19° : des valeurs de 20° ou 21° leur apparaissent plutôt comme des températures idéales.

Particuliers et collectivités sont considérés toutefois particulièrement mobilisés sur l’efficacité énergétique, devant les entreprises et surtout devant l’Etat et les administrations. Et le premier levier de mobilisation en la matière se révèle la volonté de faire des économies. Si on leur demande ce qui pourrait les inciter à modifier leur comportement énergétique, la première réponse est clairement « le montant trop élevé de la facture » (de 85 % aux Pays-Bas à 93 % en Belgique). D’autre motivations apparaissent aussi, notamment d’ordre environnemental (de 43 % aux Pays-Bas à 62 % en France). Pour réduire les consommations, ils évoquent avant tout l’isolation, l’installation de dispositifs d’économie d’énergie et la sensibilisation des consommateurs.

Les Européens se montrent d’ailleurs tout à fait disposés au progrès technique, qu’il faut développer selon eux, et même à un changement radical de mode de vie. Gauthier Louette, président-directeur général de SPIE, en conclut : « Beaucoup d’enseignements, dont certains sont très encourageants, peuvent être tirés de cette large étude : engagement des Européens en faveur de l’efficacité énergétique, optimisme quant à l’apport des technologies, conviction que les particuliers et les collectivités sont à l’avant-garde de la mise en œuvre, etc. Cependant, le fil conducteur semble être un certain pragmatisme. Oui au progrès technique, oui à l’efficacité énergétique, à condition que cela puisse aboutir à de réelles économies. C’est cette démarche de services de proximité que nous proposons à l’ensemble de nos clients, notamment aux collectivités locales, soucieuses d’offrir à leurs administrés de meilleurs services à moindre coût. Les conséquences de l’inaction seraient dramatiques et le prix à payer élevé. Cela serait d’autant plus irresponsable que beaucoup des solutions existent déjà et que l’on peut voir que la motivation et la sensibilisation croissante du corps social constituent un terreau favorable à une mise en œuvre rapide en Europe. »

Source : SPIE

 

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