Alors que depuis le 1er juillet, l’arrêté relatif aux éclairages nocturnes des bâtiments non-résidentiels s’applique aux bureaux, vitrines, façades et bâtiments, qui doivent désormais être éteints, et que le Ministère de l’Ecologie dresse un premier bilan de sa mise en œuvre, les sondages montrent que les Français ont des opinions partagées en ce qui concerne l’éclairage des rues.
Le premier bilan du ministère montre que l’année 2013 a été essentiellement consacrée à l’information et à la sensibilisation des acteurs concernés par cet arrêté. Grâce à cette « nécessaire étape de pédagogie » , la mesure est désormais connue, mais sa mise en œuvre doit maintenant être renforcée. Une enquête d’août 2012, réalisée par TNS Sofres à la demande du ministère, fait apparaître une opinion très favorable à l’extinction des bureaux (87 %),enseignes et publicités lumineuses (84 %), vitrines et commerces (82 %) et monuments (60 %). Mais on la constate moins décidée en ce qui concerne l’éclairage des rues (48 % des sondés favorables), bien que selon cette même enquête, 22 % (et même 30 % dans les communes périurbaines) le cite dans les principales sources de nuisances lumineuses la nuit.
Mais une plus récente enquête, réalisée en février 2013 par Harris Interactive pour SPIE, leader européen indépendant de l’ingénierie électrique, nous apprend qu’un Français sur 5 juge que sa rue n’est pas assez éclairée, et même un tiers des habitants des villes moyennes se montrent particulièrement insatisfaits de l’éclairage public. Pour 90 %, il représente un enjeu central de sécurité, mais une majorité pense qu’il faudrait l’adapter à la vie du quartier en fonction de l’heure et du jour, et remplacer les luminaires existants par des éclairages moins énergivores. En fait, seul un Français sur 10 se déclare pleinement satisfait de l’éclairage de sa commune.
On reproche toujours à cet éclairage de représenter la première nuisance lumineuse (45 %, soit près de deux fois plus que dans l’enquête du ministère) et d’entraîner des dépenses publiques excessives (34 %) – et encore une très grande majorité (83 %) en sous-estime la part réelle dans les dépenses d’électricité de la commune.
L’enquête laisse apparaître 3 attentes des Français : le développement durable, la baisse des dépenses publiques et la performance des équipements. Plus d’un sur deux en effet (54 %) souhaite voir le développement durable pris en compte et les trois quarts sont convaincus qu’il est possible de concilier environnement et baisse des dépenses publiques. L’amélioration de l’efficacité énergétique apparaît à tous comme la solution privilégiée. « Il semble que les actions de sensibilisation visant la baisse de la consommation énergétique des logements privés par l’installation d’équipements plus performants portent aussi leurs fruits dans les attentes de nos concitoyens dans le domaine public » , commente Daniel Boscari, Animateur du Club Collectivités et Directeur du Développement Collectivités Territoriales de SPIE.
Sources : Ministère de l’Ecologie, SPIE