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Les Français face aux risques environnementaux

Le Commissariat général au Développement Durable (CGDD) publie les résultats d’une enquête réalisée fin 2013 auprès de 4 700 personnes et concernant les risques. Elle a pour objectif de saisir comment les Français, tant en métropole que dans les départements d’outre-mer (DOM), perçoivent les risques naturels (inondations, séismes, risques climatiques, cyclones…) et technologiques (industriels et nucléaires) auxquels ils sont potentiellement exposés.
risques environnementaux dans les DOM
Les réponses varient énormément selon les risques et l’endroit où vivent les personnes interrogées. Un fort sentiment d’exposition s’exprime plus fréquemment dans les DOM qu’en métropole. Mais si tous s’accordent à penser que la pollution atmosphérique constitue un risque notable (56 %), ils divergent en partie en ce qui concerne les autres risques. Outre-mer, ce sont les aléas naturels (séismes, inondations…) qui sont le plus fréquemment évoqués, alors que les risques technologiques sont surtout cités en métropole. 56 % des ultramarins redoutent les risques liés au changement climatique contre 42 % des métropolitains. Un tiers de Français pense être exposé à plus de deux risques environnementaux. Mais, à la différence des plus jeunes, seuls 25 % des plus de 65 ans se sentent exposés à 3 risques ou plus.

En prenant appui sur des bases de données renseignant à l’échelle communale l’exposition à des risques d’inondation, des risques technologiques et des risques climatiques, l’enquête met en évidence qu’une grande majorité des enquêtés vivant dans ces communes ne considère pas être concernée par les risques existants ou juge que son exposition y est faible (figure ci-dessous). C’est en matière de risques climatiques que la conscience du risque paraît être la plus élevée en France, et plus particulièrement dans les DOM. Face aux inondations auxquelles elles pourraient être confrontées, les populations ultramarines se montrent également plus conscientes de ce risque naturel (37 %) que les métropolitains (28 %). Inversement, ces derniers semblent davantage informés quant aux risques industriels qui existent à proximité de chez eux.

L’influence des expériences passées est déterminante pour l’appréhension des risques futurs : plus les enquêtés ont été touchés directement par t déterminante pour l’appréhension des risques futurs : plus les enquêtés ont été touchés directement par une catastrophe, plus ils ont tendance à considérer qu’elle pourrait se reproduire. Ce sentiment de forte exposition s’observe notamment dans le cas des inondations en métropole et des séismes aux Antilles. En métropole, 20 % des personnes conscientes des risques auxquels elles sont exposées déclarent qu’elles en ignoraient l’existence au moment où elles se sont installées, contre 8 % seulement dans les DOM, mais 44 % des ultramarins affirment qu’ils n’avaient pas le choix contre 27 % seulement en métropole. Beaucoup reconnaissent qu’ils avaient minimisé ces situations de risque.

Les Français perçoivent différemment les politiques de prévention de risques, selon l’endroit où ils résident. Si, en métropole, une majorité juge que c’est aux pouvoirs publics d’agir pour éviter ou limiter les éventuels dégâts, dans les DOM, au contraire, la majorité estime que c’est à chacun de mettre en œuvre des actions pour se protéger face aux risques. Mais ils connaissent mal les dispositifs de prévention de risques et au total, 15 % des Français exposés à un ou plusieurs risques connaissent les actions préconisées par les pouvoirs publics. Par contre, ceux qui sont exposés à des risques sismiques ou cycloniques (DOM) ont déjà eu le plus souvent à mettre en œuvre es préconisations.

Un peu plus d’un tiers des enquêtés ont confiance dans les mesures prises par les pouvoirs publics concernant les risques naturels et technologiques. Concernant les risques auxquels ils sont plus particulièrement exposés (cyclones, séismes), les enquêtés des DOM expriment majoritairement un sentiment de confiance. En métropole, la répartition des avis se révèle moins favorable. Concernant le risque d’inondation, la défiance (49 %) dépasse de peu la confiance (47 %). En revanche, un décalage bien plus important s’observe en matière de risques industriels (56 % contre 40 %). Les opinions exprimées en métropole et en Guyane confirment par ailleurs que la confiance dans les mesures prises en la matière est plus importante chez les enquêtés résidant dans les communes les plus fortement exposées que chez ceux dont l’exposition à ce risque est moindre.

Source : CGDD, Etudes & documents

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