Selon une étude de la banque britannique Barclays, il y aurait dans l’histoire de ces 140 dernières années une curieuse corrélation entre la construction de tours géantes dans un pays et la survenue d’une crise financière ou économique importante dans les années suivantes. Les investisseurs de certains pays, en Asie principalement, où les projets de gratte-ciel gigantesques se multiplient devraient donc réfléchir sur le passé, avant de se lancer de tours toujours plus hautes.
Effectivement les experts notent que l’élévation de ces bâtiments a toujours correspondu à l’imminence d’une crise, dans les pays qui se lançaient dans leur construction, et notent « une corrélation dangereuse entre la construction des plus grands immeubles du monde et une crise financière imminente : New York 1930, Chicago 1974, Kuala Lumpur 1997 et Dubaï 2010« . Et ils remontent même plus loin.
Ainsi, à New York, la fin de la construction du premier gratte-ciel, l’édifice Equitable Life, en 1873 (démoli en 1912), a coïncidé avec le début d’une récession qui allait durer cinq ans. De même, la construction, au début des années 30, de l’Empire State ou du Chrysler building, a précédé de peu le krach boursier de sinistre mémoire qui allait pousser dans la misère des millions de personnes. L’étude cite aussi le cas de la Willis Tower à Chigaco, anciennement Sears Tower, inaugurée en 1974, en plein choc pétrolier et l’exemple de la construction des tours jumelles Petronas à Kuala Lumpur, en Malaisie en 1997, qui coïncide également avec le début de la crise financière asiatique. Enfin, en 2010, à Dubaï, le Burj Khalifa, gratte-ciel le plus haut du monde, a été achevé au moment où les Emirats plongeaient dans la crise financière.
Selon Barclays, il ne s’agit pas là du fruit du hasard. Ces édifices représentent plus certainement le symptôme d’une bulle immobilière plus large et « reflètent une mauvaise affectation du capital et l’imminence d’une correction économique pour les deux plus grandes économies d’Asie dans les cinq prochaines années« . En effet, 14 chantiers de ce type ont déjà été lancés en Inde, et deux tours sont d’ores et déjà achevées. Elle doit inaugurer d’ici 2016 la deuxième plus grande du monde, la « Tower of India » et doit donc être surveillée de près. De même, la Chine ne compte pas moins de 127 projets de tours gigantesques, en construction ou à élever avant 2017. D’ici à y prédire une crise dès 2016, il n’y a qu’un pas que Barclays s’empresse de franchir, en avertissant les investisseurs qui, selon l’étude, « devraient donc faire particulièrement attention à la Chine« .
Sources : Batiactu, Radio-Canada, Le Figaro
Une réponse sur “La construction de gratte-ciel géants est-elle annonciatrice d’une crise économique imminente ?”
L’éco construction est vraiment une des sorties de la crise pour l’industrie du bâtiment. Mais pour bien réussir il faut changer la façon de penser, de construire et de vivre. Il faut réfléchir à ce qui est essentiel et surtout à mélanger économies (d’énergie, de temps, de matériaux, de structures) et bienêtre. Beaucoup de solutions son faciles à mettre en place et pas très chers, mais demandent de l’effort, du temps, et surtout du choix. Aujourd’hui il n’y a pas encore suffisamment d’entreprises qui offrent les projets et les services nécessaires pour pouvoir construire un bâtiment diffèrent à bon prix.