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Les impacts sanitaires du bruit en Ile-de-France

Bruitparif, centre d’évaluation technique de l’environnement sonore en Ile-de-France, publie les résultats de son évaluation des impacts sanitaires du bruit des transports dans la zone dense francilienne. Pour chaque mode de transport, ces travaux ont permis d’établir une carte et des statistiques des nombres totaux de mois de vie en bonne santé perdus. Les habitants de cette zone dense perdent en moyenne 10,7 mois de vie en bonne santé du fait de leur exposition aux nuisances sonores des transports.

bruit des transports

Au-delà des simples troubles auditifs

Les conséquences sanitaires du bruit sont aujourd’hui bien démontrées. De nombreuses études internationales en témoignent. Cela va au-delà de la simple gêne occasionnée ou des effets sur le système auditif. En effet, plusieurs effets extra-auditifs ont été identifiés : perturbation du sommeil, troubles cardio-vasculaires, baisses des capacités d’apprentissage…

Le bruit constitue de plus un facteur qui renforce les inégalités sociales, les populations les plus exposées étant aussi les plus défavorisées. La règlementation européenne demande, pour toutes les agglomérations de plus de 100 000 habitants, de réaliser tous les 5 ans une cartographie stratégique du bruit dans l’environnement. Ceux pris en compte proviennent des infrastructures routières, ferroviaires et aéroportuaires, ainsi que des installations industrielles classées.

Les travaux de Bruitparif ont permis de réaliser un diagnostic territorialisé des impacts sanitaires liés au bruit des transports, fondé sur les années de vie en bonne santé perdus, méthodologie proposée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

90 % des habitants exposés au bruit

Dans la zone dense francilienne, près de 90 % des habitants, soit plus de 9 millions de personnes, sont exposés à des niveaux sonores supérieurs aux valeurs recommandées par l’OMS pour éviter les conséquences sanitaires du bruit. Le trafic routier en est le principal responsable.

Si les niveaux sonores baissent la nuit, 87 % de la population vit encore dans un logement exposé à un niveau de bruit extérieur dépassant les objectifs nocturnes de qualité fixés par l’OMS. C’est la Métropole du Grand Paris qui concentre l’essentiel des enjeux d’exposition au bruit des transports. Hors Métropole, ce sont les agglomérations concernées par les nuisances aéroportuaires.

10,7 mois de vie en bonne santé perdus

En termes d’impacts sanitaires, le bruit des transports fait perdre chaque année 107 766 années de vie en bonne santé à la population de la zone dense francilienne. Le bruit routier concentre 61 % de ces impacts sanitaires, suivi par le bruit ferré (22 %) et le bruit aérien (17 %).

Rapporté à l’individu, les évaluations donnent une valeur moyenne de 10, 7 mois de vie en bonne santé perdus du fait du bruit cumulé des transports. En 2015, l’estimation de Bruitparif se montait à 7,3 mois. Mais les écarts d’un point à un autre s’avèrent importants.

Si l’on considère les agglomérations, ils vont de 7,1 mois à 24,5 mois de vie en bonne santé perdus. Mais si l’on considère les communes, ils se situent entre 2,6 mois et 38,1 mois. Certaines communes conjuguent en effet de fortes expositions aux nuisances sonores aéroportuaires et des expositions marquées aux nuisances des transports terrestres : les villes de Compans (38,1 mois), d’Ablon-sur-Seine (37,8 mois) et de Villeneuve-le-Roi (34,3 mois) par exemple.

Source : Bruitparif

 

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