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Les nouveaux comportements des Français face à la mobilité

Observatoire des mobilités émergentesLocation entre particuliers, autopartage, covoiturage, intermodalité, vélo…, les nouvelles modalités se substituent-elles aux traditionnelles ? Quels sont les modes qui gagnent du terrain ? Pour répondre à ces questions, l’ObSoCo a publié, en partenariat avec Chronos, l’Observatoire des mobilités émergentes, édition 2016.

L’enquête sonde les pratiques de mobilité des Français, leurs attitudes et leurs attentes et mesure en outre les évolutions intervenues depuis la première vague d’études, datée de 2014. L’enseignement en est très clair : la progression des formes de transports alternatives à la voiture individuelle progresse, certes, mais se restreint au cœur des grands pôles urbains. Là, le marché des mobilités émergentes est en pleine effervescence ; là, les formes de mobilité partagée continuent à progresser : les rues des grandes villes françaises voient se multiplier trottinettes, vélos et autres objets de « glisse urbaine. » Velib’, ouverture à la concurrence des trajets longue distance en autocar, covoiturage, etc., en bref les alternatives à la voiture particulière se développent en France comme dans le reste du monde. Mais, derrière cette généralité, se cache une réalité beaucoup plus nuancée et une distribution territoriale très inégale de ces nouvelles formes de mobilité.

Parmi ces pratiques de mobilité émergentes, le covoiturage reste la forme la plus répandue, avec un taux de pénétration de 30 %, mais semble avoir atteint une phase de maturité : le pourcentage des pratiquants ne s’est pas significativement accru depuis 2 ans. De même, la location de véhicules entre particuliers (5 % des Français) est stable, ainsi que la pratique du vélo pour les déplacements quotidiens (23 %) et celle du vélo en libre-service. Par contre le VTC (Véhicule de Transport avec Chauffeur) a connu une croissance rapide : de 3 % il y a deux ans à 10 % lors de la dernière enquête. L’autopartage affiche un taux de pénétration de moins de 3 %, mais ce chiffre traduit quand même une multiplication par 2 du nombre d’utilisateurs. La trottinette est également en progression (4%, soit 2 points de plus qu’en 2014).

Cependant, si certaines pratiques de mobilité longue distance, comme le covoiturage, semble se diffuser de manière relativement équilibrée sur l’ensemble du territoire, il n’en va pas de même pour les offres ciblant la mobilité au quotidien, qui restent concentrées au cœur des grandes aires urbaines et sont très peu présentes, voire inexistantes, dans les zones moins denses du territoire. Les VTC en constituent la meilleure illustration : utilisés par 30 % des individus résidant au sein de l’agglomération parisienne, et même 42 % dans Paris intramuros, ils ne sont guère testés que par 4 % des habitants de zones rurales.

Ces nouvelles formes de mobilité et leur essor ne semblent cependant pas remettre en cause la suprématie de la voiture individuelle : non seulement le taux d’équipement en voiture individuelle ne recule pas, mais au contraire, on observe un rebond de l’usage de l’automobile dans les pratiques de mobilité au quotidien. Et ceci, dans l’ensemble du territoire, excepté dans le cœur des très grandes métropoles. Et les Français restent très attachés à la propriété de leur véhicule (71 %), la location longue durée n’attirant que 8 % des répondants et le recours à l’automobile au coup par coup (autopartage, covoiturage, VTC…) 6 %.

L’enquête s’intéresse enfin aux pratiques multimodales ou intermodales pour lesquelles on observe une véritable dichotomie entre les grandes aires urbaines (où elles sont devenues la norme) et les zones moins denses (où la mobilité reste centrée autour d’un seule t unique mode de transport), aux véhicules autonomes, qui attirent autant de Français qu’ils en inquiètent – la sécurité restant la principale préoccupation -, ainsi qu’à l’usage des outils numériques liés à la mobilité, qui progresse mais dont l’impact sur les volumes de déplacements n’est pas aisément mesurable.

Source : L’Observatoire des mobilités émergentes

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