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Les plantes en avance sur les prévisions

fleurs sauvagesLe changement climatique a des répercussions sur le développement, plus précoce maintenant, des feuilles et des fleurs des plantes. Rien de bien nouveau là-dedans, d’ailleurs des expérimentations réalisées depuis des années montrent effectivement que, pour chaque degré de réchauffement, les plantes fleurissaient avec plusieurs jours d’avance. Ce qui est nouveau par contre, c’est que des chercheurs viennent de révéler, dans une étude publiée dans la revue Nature,  sur  des observations et non sur des expérimentations, que les chiffres avancés étaient largement en-dessous de la réalité : le calendrier de floraison et de feuillaison s’emballe.

Pour arriver à ces conclusions, les chercheurs ont étudié les observations de 1 634 espèces, faites par les jardiniers et agriculteurs sur quatre continents, et les ont comparées aux modèles de prévision qui existaient. Pour établir ces modèles de prévisions, les scientifiques font pousser une plante dans une sorte de serre à ciel ouvert, où un système de chauffage reproduit l’augmentation de la température. Ils utilisent comme mesure commune le nombre de jours d’avance par degré Celsius supplémentaire.

graphique floraisonEn ce qui concerne les espèces végétales communes à ces deux types d’étude, expérimentation et observation, les résultats sont très sensiblement différents : là où les prévisions établies par expérimentation estimaient à 1,9 jour à 3,3 jours d’avance l’apparition des feuilles et des fleurs par degré supplémentaire, les observations réelles montrent que les plantes apparaissent en fait 5 ou 6 jours plus tôt par degré de température supplémentaire. Ainsi les cerisiers de Washington, dont la floraison ouvre traditionnellement une quinzaine de festivités, fleurissent maintenant avec une semaine d’avance par rapport aux années 70.

Un des problèmes du réchauffement climatique et par conséquent de cette avance de la végétation réside dans le fait que cela  perturbe les écosystèmes et la chaîne alimentaire des animaux qui dépendent de la floraison des plantes. Cela entraîne des conséquences sur des centaines d’espèces d’animaux sauvages, perturbant même leur mode de reproduction ou leurs habitudes de migration.

Sources : Le Journal de l’Environnement, Nature

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