Après la hausse des prix du gaz de 2,4 % au 1er janvier 2013, le ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie vient d’annoncer une baisse pour le 1er février, due à la nouvelle formule de calcul utilisée pour en fixer le tarif réglementé, présentée en décembre 2012 par le gouvernement. Celle-ci a pour but de ralentir la hausse constatée sur les dernières années.
« Les tarifs du gaz de GDF Suez pour les particuliers baisseront de 0,5 % au 1er février à la suite de la réforme engagée par le gouvernement concernant les tarifs du gaz. La Commission de régulation de l’énergie a délibéré [le 24 janvier] sur la demande de GDF Suez et a rendu un avis favorable » annonce le communiqué du ministère qui précise :
Ce mouvement correspond à l’application de la nouvelle formule. Cette formule a notamment permis de porter la part d’indexation sur les prix spot du gaz de 26 % à 36 % grâce aux renégociations des contrats d’approvisionnement, demandées par le Gouvernement, de GDF Suez avec ses fournisseurs internationaux. Elle résulte également de la modification de la période de référence des cours internationaux des produits pétroliers et du gaz, qui est passée de six mois à huit mois. Si l’ancienne formule avait été appliquée, le mouvement aurait été une hausse de 0,15 %.
La formule retenue lisse en effet les augmentations liées au prix du pétrole, en accordant une part plus importante au prix du marché. Cette nouvelle formule permet de plus de modifier les tarifs réglementés tous les mois, au lieu de chaque trimestre et pourra évoluer chaque année au mois de juillet.
Mais il reste « le passif » à solder avec GDF-Suez, puisque le Conseil d’Etat a retoqué la décision de gel des prix intervenue en 2011. Les rattrapages tarifaires sont estimés par GDF-Suez à 38 € supplémentaires, à payer sur 18 mois à partir de 2013, pour les consommateurs, soit environ 2 € par mois. Mais la décision sur les augmentations de juillet et octobre 2012 est encore à venir : le Conseil d’Etat a de nouveau été saisi par l’opérateur historique qui les jugeait trop faibles. Si les tarifs réglementés du gaz baissent, il n’est pas sûr que cela se ressente beaucoup dans l’immédiat sur les factures des usagers…
Sources : Ministère du Développement durable, Le Monde