D’après une étude du Center for Retail Research, réalisé pour le site Kelkoo, les « produits respectueux de l’environnement, éco-conçus, économes en énergie et facilement recyclables », autrement dit les produits « verts », progressent, malgré leur surcoût, dans la consommation actuelle des ménages et devraient continuer dans les cinq prochaines années.

Les produits verts aujourd’hui
Actuellement, un produit vert affiche un surcoût de 51 % en moyenne par rapport à un produit standard. Pour l’alimentation, le surcoût est de 29 %, pour les produits ménagers de 37 %, mais il peut même atteindre 183 % pour les cosmétiques. Aujourd’hui, les principaux postes de dépenses se situent dans l’alimentaire et les boissons (3,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires) et dans l’électronique (3 milliards) : ensemble ils représentent 62 % des achats d’articles respectueux de l’environnement.
Le prix reste d’ailleurs le frein principal à leur acquisition. La crise favorise, il est vrai, les investissements dans des équipements à économie d’énergie, mais pénalise l’alimentation bio, souvent à prix dissuasifs.
Achetés en ligne, ils affichent cependant des prix plus intéressants, avec une différence de 12 % par rapport aux achats en magasin, alors que pour un produit standard, le gain se situe dans une moyenne de 18 %. Ce sont les fournitures de bureau (18 % de moins), les vêtements et les chaussures écologiques (16 %), les produits verts de bricolage et de jardinage (14,6 %) et les équipements électriques éco-conçus (14 %) qui permettent de faire les meilleures affaires sur internet. Mais les achats en ligne restent limités : ils représentent aujourd’hui 6,9 % des produits verts.
Un Européen dépense en moyenne annuelle 369 € en produits verts. Les Français se situent à la quatrième place des pays européens, avec 431 € par an et par ménage, la Suisse occupe le premier rang avec 555 € dépensés annuellement, et l’Espagne la dernière place avec 351 €. Ils ne représentent en fait que 2,4 euros pour 100 dépensés en achats de détails. Rappelons que les produits et leurs emballages sont la principale source d’émissions de gaz à effet de serre des ménages français (52 %) devant les transports (26 %) et le chauffage (15 %).
L’évolution à l’horizon 2015
Dans les cinq ans à venir, l’étude montre que le surcoût affectant ces produits va décroitre. Il ne sera déjà plus que de 43 % en moyenne dans deux ans. Les prix des équipements électroniques afficheraient même une baisse de 23 % dans ce laps de temps. Les ventes de produits verts devraient quant à elles pratiquement doubler d’ici 2015 (4,4 % des ventes totales contre 2,4 % en 2009). Parallèlement les ventes sur internet devraient progresser, mais plus faiblement, pour atteindre 11,7 % des ventes totales d’articles respectueux de l’environnement.
Cette croissance est attendue au niveau de tous les produits écologiques, avec en tête les équipements électriques (pour un total de 9,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires), l’alimentation (5,1 milliards d’euros) et les fournitures de bureau (1,8 milliards d’euros).
Les ménages français consacreront, en 2015, 841 € par an à leurs achats en produits verts, loin derrière les Suisses pourtant (1 333 € par an), mais proches des Suédois (873 €) et des Danois (843 €). Les principaux marchés verts resteront cependant dans les cinq années à venir l’Allemagne avec 30,2 milliards d’euros, la France pour 21,7 milliards d’euros et le Royaume-Uni avec 19,8 milliards d’euros.
Le rapport publié fin mai 2010 s’appuie sur une comparaison de prix réalisée en avril et mai 2010 auprès de 40 enseignes majeures de distribution en Europe. Les catégories étudiées sont : Alimentaire et boisson /Equipement électrique /Fourniture de bureau /Bricolage et Jardinage/Produits ménagers et d’entretien/Santé et Beauté/Habillement/Produits pour bébé. Les données sont établies à partir des prix de 90 références (dont 30 produits alimentaires) en magasins et sur Internet. Ce rapport n’est pas une étude exhaustive de prix mais a pour but de souligner quelques grandes tendances au Royaume-Uni, en France et dans d’autres pays d’Europe.