Un peu plus de deux millions de foyers : voici les chiffres de ceux qui peuvent bénéficier d’un réseau de chaleur en France, soit l’équivalent de 25 000 GWh. La filière des réseaux de chaleur progresse, mais lentement malgré les dispositifs de soutien de l’Etat.
La récupération de la chaleur des eaux usées par exemple commence à se développer, il s’agit d’une source d’énergies renouvelables et de débit constant été comme hiver. Mais cette solution est encore jugée comme expérimentale par certains et d’un coût trop élevé par rapport au chauffage au bois.
Car c’est effectivement la biomasse qui domine en France, même si, sur les 450 réseaux de chaleur (contre 391 en 2005 et 432 en 2009) répertoriés par le Ministère du Développement Durable, 25 % se situent en Ile de France et que ceux-ci fonctionnent majoritairement à la géothermie profonde (captage autour de 2 000 m de profondeur des ressources aquifères). Mais le développement actuel concerne toujours et avant tout la filière biomasse, qui représente 61 % des installations, même si elle est en légère régression par rapport à la progression des filières de bio-carburants (14 %), des pompes à chaleur (10 %) et des déchets urbains incinérés (7 %).
La filière des réseaux de chaleur est aidée par le Fonds Chaleur de l’ADEME, mis en place en 2008, mais l’objectif à l’horizon 2020 est un triplement du nombre des raccordements et des taux d’énergies renouvelables utilisées comme source de chaleur. En 2010, 190 km de nouveaux réseaux ont été financés (6 % de plus en un an). Mais le ministère visait un développement plus rapide. Peut-être les factures collectives plutôt qu’individuelles constituent-elles un frein ? En effet, les usagers ne peuvent pas en connaitre les détails. Pourtant les coûts évités en matière d’environnement mériteraient d’être mis en avant.
Source : Actu-Environnement, CETE de l’Ouest (image)