Le ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie vient de présenter les résultats de l’appel a projet « Territoires à énergie positive pour la croissance verte », qui avait pour but de mobiliser 200 collectivités pour « atténuer les effets du changement climatique, pour que la France soit exemplaire lors de la Conférence climat de Paris 2015 ; encourager la réduction des besoins d’énergie et le développement des énergies renouvelables locales ; faciliter l’implantation de filières vertes pour créer 100 000 emplois sur 3 ans. » En fait, ce sont 528 candidatures qui ont été déposées auprès du ministère et 212 qui ont été retenues.
Les candidatures émanent de collectivités ou de groupements de collectivités. Ainsi, 21 000 communes sont concernées, ce qui devrait impacter les deux tiers de la population française. Ces collectivités ont des profils très variés. On y trouve notamment : 116 Communes dont 68 ont moins de 10000 habitants ; 235 établissements publics de coopération intercommunale (EPCI), (dont 127 Communautés de communes ; 96 Communautés d’agglomération ; 7 Métropoles) ; 44 Pays ; 19 Conseils Généraux ; 41 Parcs naturels régionaux sur 50 ; 1 Parc national.
Les collectivités lauréates se verront attribuer une aide financière de 500 000 € et même jusqu’à 2 millions d’euros en fonction de la qualité des projets et de leur contribution aux objectifs inscrits dans la loi de transition énergétique. Elles se verront de plus proposer des outils de communication et d’identification ; des concours citoyens, à l’image des « familles à énergie positive » ; une aide à l’ingénierie d’amorçage pour les projets d’énergie renouvelable locale ; le déploiement des compteurs intelligents et d’équipements de pilotage numérique de la consommation.
Ces projets répondent aux objectifs suivants :
- la réduction de la consommation d’énergie dans le bâtiment et dans l’espace public par la rénovation énergétique et la construction de bâtiments publics à énergie positive, l’amélioration de l’éclairage public et l’installation de plateformes de rénovation énergétique de l’habitat par exemple ;
- la diminution des gaz à effet de serre et des pollutions liées aux transports par le renouvellement des flottes publiques par des véhicules propres, le déploiement de points de charge, le déploiement des véhicules utilitaires électriques pour les artisans, l’installation de pistes cyclables, de parcs à vélos sécurisés et d’aires de covoiturage ;
- le développement de l’économie circulaire et de la gestion durable des déchets, avec par exemple la mise en place de cantines bios et de circuits courts, la distribution de composteurs individuels et le développement de programmes et d’équipement de tri et de recyclage ;
- la production d’énergies renouvelables locales avec le développement de réseaux de chaleur renouvelable (biomasse notamment), le déploiement de méthaniseurs agricoles ou industriels, le développement de parcs éoliens et photovoltaïques, la valorisation de la cogénération, de la récupération de la chaleur fatale et de la petite géothermie ;
- la préservation de la biodiversité, de la protection des paysages et la promotion de l’urbanisme durable ;
- le développement de l’éducation à l’environnement, l’éco-citoyenneté et la mobilisation locale par des programmes d’éducation, la promotion des éco-artisans et des dispositifs d’animation territoriale.
Source : MEDDE