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Les villes « Respire » de demain

Les villes Respire de demainLe Réseau Action Climat (RAC) vient de sortir un nouveau guide : Les Villes « Respire » de Demain, ou comment « agir sur la mobilité et les transports face à l’urgence climatique et sanitaire. » Cette publication a pour ambition de donner le déclic aux collectivités locales pour réguler le trafic routier et agir sur la pollution de l’air et la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Elle s’adresse aux élus locaux, mais aussi à une multitude d’acteurs impliqués ou souhaitant s’investir dans l’élaboration d’une mobilité plus durable, afin de bâtir « des villes qui respirent. »

L’étude dresse d’abord un constat sur les transports, moteurs des changements climatiques et responsables d’une grande partie de la pollution de l’air (particules fines, dioxyde d’azote, composants organiques volatiles, ozone) et qui constituent une catastrophe sanitaire. Ils entraînent chaque année 48 000 décès (soit 132 par jour) et représentent la troisième cause de mortalité après l’alcool et le tabac. Le rapport fait ensuite le point sur les interactions entre le climat et la pollution de l’air.

Le guide présente nombre d’exemples de villes européennes mettant en place des actions afin de diminuer les nuisances liées à la circulation routière dans les aires urbaines et à favoriser le report modal : sécurité routière, nuisances sonores, pollution de l’air se révèlent souvent des déclencheurs dans le rééquilibrage du partage de l’espace public dans les villes d’Europe. Des villes françaises font partie de ces villes pionnières : Grenoble et Paris.

La publication présente par ailleurs les nouveaux leviers d’action à la disposition des collectivités locales pour mieux réguler l’usage des véhicules motorisés et polluants et privilégier les mobilités alternatives. Ils sont au nombre de quatre :

  • Levier 1 – Interdire ou limiter de manière permanente ou temporaire la circulation de certains véhicules selon leur niveau de pollution atmosphérique comme le permet la récente loi de transition énergétique.
  • Levier 2 – Les maires peuvent désormais réduire la vitesse de circulation en dessous des limites prévues par le code de la route sur tout ou partie des voies de l’agglomération. La limitation des vitesses peut donc baisser sur les rocades et la limite de 30 km/h peut devenir la règle et non plus l’exception en ville.
  • Levier 3 – À l’instar de nombreuses villes italiennes qui ont mis en œuvre des zones à trafic limité, les petites, moyennes et grandes agglomérations françaises peuvent créer des zones à circulation apaisée pour mieux partager l’espace public et favoriser la mixité entre les modes.
  • Levier 4 – Une meilleure gestion du stationnement pour rééquilibrer le partage de la voirie. La décentralisation et la dépénalisation du stationnement permet aux communes, aux groupements de communes et aux syndicats mixtes compétents pour l’organisation de la mobilité d’introduire dès 2018 une redevance pour non acquittement du paiement du stationnement sur voirie, les recettes devant être affectées à la mobilité durable.

La réussite de ce type de mesures dépend toutefois de plusieurs conditions : d’une part, les actions de promotion des transports en commun, des mobilités partagées, des solutions de logistiques plus respectueuses de l’environnement et du vélo et de la marche à pied ; d’autre part, la prise en compte des difficultés de certains et l’accompagnement du changement de comportement de tous. Mais les bénéfices attendus d’une action ferme et ambitieuse sont nombreux et renforcent la qualité de vie : baisse des nuisances sonores et visuelles, ainsi que de la morbidité due à la pollution de l’air, amélioration de la sécurité routière et de la fluidité de la circulation.

Source : RAC

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