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L’étiquette CO2 en bonne voie ?

Poids CO2 du contenu moyen d'un caddieAprès bien des retards et des tergiversations dues à la complexité de sa réalisation (cf. notre article du 22 février), l’étiquette environnementale devrait voir le jour en juillet 2011. Mais, alors qu’elle devait devenir obligatoire à partir du 1er janvier, Chantal Jouanno, secrétaire d’état à l’écologie, vient simplement de confirmer son expérimentation pour une durée d’un an : l’étiquette fera pour cette période l’objet d’un test sur toute une série d’articles et dans les grandes surfaces volontaires.

L’étiquette environnementale doit donner des indications claires sur l’empreinte écologique de l’article, de sa production à sa mise en rayon et même à sa fin de vie et son recyclage éventuel. Ce qui signifie que, pour évaluer son poids en carbone, il faut effectuer une analyse complète de son cycle de vie. Or, les informations sur le transport et la fabrication se révèlent parfois difficiles à collecter, surtout en ce qui concerne les articles en provenance de l’étranger.

D’autant que la secrétaire d’état souhaite  voir figurer sur l’étiquette, outre le bilan carbone, des informations sur les autres impacts du produits : la consommation en eau pour le produire, les rejets toxiques ou encore les atteintes à la biodiversité, le tout parfaitement lisible. L’ANIA (Association Nationale des Industries de l’Agroalimentaire), après une expérimentation menée conjointement avec l’ADEME sur 300 produits (dont la moitié, alimentaires) appelle « au développement d’une méthode d’évaluation commune et harmonisée, applicable à l’ensemble des secteurs concernés » et commente, par la voix d’Estelle Panier, chef de projet environnement :

Afficher le bilan carbone d’un pot de yaourt à la fraise est très compliqué, car il faut déterminer le taux de CO2 émis par la fabrication des fraises, du lait, de l’emballage. Il faudra en outre opérer un vrai travail de pédagogie auprès des consommateurs. Lors d’une étude effectuée en janvier dernier, 68 % des sondés ne savaient pas expliquer ce qu’est l’empreinte carbone d’un produit.

Ce n’est qu’à l’issue de cette expérimentation d’un an, contrairement à ce que prévoyait le Grenelle de l’environnement, que le gouvernement décidera ou non de généraliser cet étiquetage environnemental à l’ensemble des magasins de France.

Sources : 20 minutes, Le Parisien

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3 réponses sur “L’étiquette CO2 en bonne voie ?”

  1. Ce n’est pas parce qu’un délai, rendu nécessaire par la complexité du procédé, doit être mis en oeuvre, qu’il faut crier haro sur la mesure. Tout écolo-responsable peut souhaiter une mise en oeuvre plus rapide, mais il faut comprendre la complexité du système.

  2. Une petite idée à transmettre à Chantal (Jouanno), pour éviter les décimales et simplifier « la chose » : pourquoi ne pas mettre des seuils d’émissions :
    étiquette A : -de 20 gr CO2
    étiquette B : – de 50 gr CO2
    étiquette C : – de 100
    étiquette D : – de 200
    étiquette E : – de 400…

    cette solution aurait l’intérêt d’être plus concrète (calcul plus grossier pour les producteur)
    En rappelant que le quota, pour envisager un facteur 4, est de 1.8 t éq. CO2 par personne (la moyenne actuelle étant autour de 7.3 tonne éq. CO2)

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