La Commission des comptes de l’agriculture s’est réunie le 10 janvier pour examiner les résultats des exploitations sur 2018 et la conjoncture de 2019. Si, en 2018, elle note des améliorations, bien que disparates des exploitations agricoles, elle relève pour l’année 2019 une baisse généralisée de la production agricole en raison des conditions climatiques.
2018 enregistre des résultats favorables, mais pas pour tous
Selon la Commission, 2018 a enregistré des résultats favorables, essentiellement en productions végétales, mais d’importantes disparités subsistent entre exploitations. Les résultats se sont améliorés pour la plupart des productions végétales. Pour les céréales et les oléagineux, « la baisse de rendement est compensés par des prix supérieurs à 2017 ». L’année a de plus été bonne pour la viticulture.
« Les évolutions sont moins favorables dans les élevages », prévient toutefois la Commission en raison déjà des conditions climatiques et de la sécheresse estivale. En effet, les résultats sont en net retrait pour les producteurs laitiers et dans une moindre mesure pour les éleveurs de viande bovine, dans un contexte de charges à la hausse à la suite de la sécheresse estivale. Cependant, quelle que soit la spécialité, les écarts entre exploitation restent forts.
2019 fortement marquée par les conditions climatiques
2019 se caractérise en revanche par une baisse de la production agricole et un recul de la valeur ajoutée, avec toutefois des évolutions contrastées selon les produits. « Les conditions climatiques de 2019, marquées par des températures estivales particulièrement élevées et une sécheresse persistante une grande partie de l’année, ont eu un effet contrasté sur l’évolution des productions végétales : hausse pour les céréales à paille et les fruits, baisse pour le maïs et les oléagineux, la plupart des légumes d’été et la vigne. Bénéfiques pour les fruits d’été, les conditions climatiques ont pesé sur les productions d’herbe, de légumes d’été, de colza, de lait et sur la vendange », souligne la Commission.
« Pénalisés par le manque d’ensoleillement en première partie d’année et la sécheresse estivale, les rendements des légumes d’été se contractent », entraînant des hausses de prix. Les conditions climatiques de l’année ont fortement influé sur les récoltes. 2019 a en effet connu des gels localisés de printemps, de l’humidité et de basses températures au moment de la floraison, avant des périodes de canicule et une sécheresse persistante. Ainsi, la pluviométrie a été déficitaire dans la plupart des régions, pour redevenir ensuite supérieure à la normale, en raison des précipitations plus qu’abondantes à partir du mois d’octobre.
Un déficit de production fourragère
En 2019, les productions animales se maintiennent globalement au niveau de 2018, avec des évolutions contrastées : hausse des productions ovines, porcines, de broutards et de veaux, quasi-stabilité de la collecte laitière, recul des volailles, œufs et gros bovins. En dehors des bovins, la baisse de la demande liée aux épisodes de canicule s’est fait sentir.
De plus, en raison de ces conditions météorologiques marquées, « Plus de huit régions fourragères sur dix terminent la campagne fourragère avec un déficit de production, parmi lesquelles 62 % avec un déficit important ». Toutes les régions sont concernées en dehors de la Bretagne, mais la région Auvergne-Rhône-Alpes a été la plus affectée.
Source : Ministère de l’agriculture, Agreste Panorama