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L’impact des surfaces vitrées sur les besoins en énergie

Dans le cadre des préparations à la RT2012 (nouvelle réglementation thermique, que nous avons déjà abordée dans un article du 11 février), quatre syndicats spécialisés dans les fenêtres ont commandé une étude sur l’impact de la surface des parois vitrées sur les besoins en énergie des bâtiments résidentiels. Les résultats montrent que le ratio de 1/6ème doit vraiment être retenu comme minimum réglementaire.

La Chambre Syndicale des Fabricants de Verre Plat (CSFVP), le Syndicat National de la Construction des Fenêtres, Façades et Activités Associés (SNFA), le Syndicat National de la Fermeture, de la Protection Solaire et des Professions associées (SNFPSA) et l’Union des Fabricants de Menuiseries Extérieures (UFME) ont confié cette étude au cabinet Cardonnel Ingénierie, spécialisé dans les études thermiques et fluides du bâtiment.

L’analyse a porté sur 3 zones climatiques (La Rochelle, Nancy et Carpentras) et sur 2 styles de bâtiments : une maison de 90 m² et un immeuble de 840 m² (5 niveaux). Christian Cardonnel commente :

Nous avons retenu 4 paramètres variables pour les baies vitrées standard et accessibles en termes de coût, à savoir leur surface et leur répartition sur chaque façade ainsi que leurs performances : pertes thermiques (Uw), gains énergétiques solaires gratuits (Sw) et lumière (TLw). Les résultats montrent que, à caractéristiques de vitrage et de menuiserie égales, plus on augmente la taille de la fenêtre, plus celle-ci est isolante au m2, plus les gains solaires augmentent et plus l’apport de lumière est important. De plus, et il me paraît important de le préciser, le coût du m2 de fenêtre diminue…

Par exemple si on remplace une fenêtre de 1,44 m² par une porte-fenêtre de 2,25 m², la surface augmente de 56 %, mais le prix au mètre carré de la baie diminue de 14 %.

Actuellement, dans le neuf, la moyenne des surfaces vitrées se situe à 13 % de la surface habitable, conformément à la RT 2005 : c’est à dire que pour une maison de 100 m², on compte 13 m² de parois vitrées, soit 8 à 9 fenêtres. Les différents cas étudiés montrent que le ratio 1/6, soit 17 % de la surface habitable, doit être retenu comme minimum réglementaire.

Calcul du Bbio
Calcul du Bbio (source : conseil-xpair.com)

Cela améliorerait le Bbio (bilan bioclimatique du bâtiment : nouveau coefficient qui permet de qualifier la qualité énergétique du bâti –  il permet de qualifier l’enveloppe du bâtiment selon 3 postes : le chauffage, la climatisation et l’éclairage) de 4 à 10 points, soit de 2 à 5 kWhep (kilowatt/heure d’énergie primaire) par mètre carré. Cette mesure permettrait aussi de diminuer de 15 % les besoins en éclairage artificiel. Et quand l’orientation et la performance des baies vitrées sont optimisées, les gains générés se révèlent plus élevés.

Sources : Batiactu, Batiweb, Batirama

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